Les 18 et 19 septembre ont lieu les Journées européennes du patrimoine.
Ici et ailleurs, le christianisme a été à l’origine d’œuvres d’art extraordinaires : peintures ; sculptures ; édifices ; musique ; objets du culte… Le classement de la cité épiscopale d’Albi au Patrimoine mondial de l’Unesco en est l’exemple récent le plus éclatant. Pour beaucoup aujourd’hui, les journées du Patrimoine seront seulement l’occasion de visites culturelles. Mais si on ne cherche pas à donner du sens et à resituer dans l’histoire les raisons humaines qui ont motivé la construction de ces chefs d’œuvre, ne passe-t-on pas à côté de l’essentiel ?
Resituer la Tour Eiffel dans le contexte de l’Exposition universelle de 1889 n’est il pas important ? Comprendre ce qui a motivé un effort financier considérable au XIII° siècle pour bâtir la cathédrale Ste Cécile n’est-il pas intéressant ?
La beauté a toujours été un chemin pour rencontrer Dieu. L’art a donné à la foi chrétienne sa dimension universelle, et a permis à l’Evangile de rejoindre les hommes si divers dans leurs cultures et leurs origines.
La foi des générations passées est-elle devenue caduque et anecdotique, sous prétexte du développement technique et scientifique ? Peut-on disqualifier le passé quand on contemple le savoir-faire et les moyens investis dans l’expression de foi de tant d’artistes ? Aujourd’hui plus que jamais, il est temps de nous intéresser au Patrimoine qui nous entoure afin de découvrir nos racines, qui ont puisé largement leur sève dans le christianisme. On ne refait pas l’histoire : on peut se servir du meilleur de nos racines pour construire la société du XXI° siècle.