Mgr Jacques Gaillot évêque, a manifesté un soutien inconditionnel à Yvan Colonna, accusé du meurtre du Préfet Erignac en Corse. S’il peut être tout à fait justifié de montrer une attention fraternelle à un homme qui est la victime médiatique déjà condamnée par l’opinion publique, il me paraît tout à fait déplacé d’affirmer haut et fort l’innocence d’un homme dont le procès vient de débuter ! Jacques, tu as rencontré Yvan Colonna ! Tu l’as écouté ? tu l'as troiuvé serein et paisible ? Tu t’es fait une idée sur l’innocence de cet homme ? OK ! Mais as-tu eu accès au dossier d’instruction ? As-tu un instant pensé à Mme Erignac et à ses enfants, anéantis par ce meurtre lâche, qui leur ont arraché un mari, un père qui n’a fait que son devoir au service de l’Etat ? Il me semble que devant la justice des hommes, un homme seul, fut-il évêque, n’a pas à prendre une position aussi médiatique en faveur d’un accusé, mis en examen et en attente de jugement. Surtout quand il ne parle pas uniquement en son nom !
C’est discréditer encore une fois l’Eglise que de te montrer Jacques en première ligne sur ce débat qui, je crois, dépasse la simple question d’une relation sympathique et fraternelle. Jacques, sois prudent ! Mais sois aussi convaincu, malgré ta place un peu atypique dans l’Eglise, que ta parole, engage aussi l’Eglise, que tu le veuille ou non ! « J’étais en prison et vous m’avez visité ! » Oui, C’est ta mission d’évêque, de pasteur. C’est notre mission à tous, chrétiens, au nom de l’Evangile. Mais ne prend pas la place de la justice quand elle doit se prononcer sur la culpabilité ou l’innocence d’un homme accusé d’avoir tué un frère !