Jeudi Saint 2022
Mon enfant Bien-aimé,
Tu es venu ce soir partager ce repas. As-tu bon appétit ? Es-tu bien affamé ? Es-tu prêt à t’assoir à ma table pour ce repas si particulier ?
C’est mon dernier repas ! C’est le premier repas pour la nouvelle Alliance que je veux établir avec les hommes affamés qui ont faim d’autre chose que de pain !
Dans ce repas d’amour, chacun est invité, mais ils sont si peu nombreux ceux qui répondront à mon invitation ! Tous les hommes ont faim mais certains plus que d’autres ! Certains ont faim d’amour, d’autres ont faim d’argent ! Ils pensent qu’en remplissant leur ventre et leurs poches, de consoles de jeux, de smartphones ou d’ordinateur, ils seront rassasiés…
Ceux qui ont soif d’amour trouveront ici, dans chaque eucharistie, une source intarissable !
Ce soir avec ce pain, je veux offrir mon Corps. Ce soir avec mon Corps, je te donne ce pain si tu as faim d’amour, si tu as faim de Dieu, tu pourras accueillir cette nourriture sainte qui t’ouvre une autre vie.
Je te donne mon Corps pour venir en ton cœur.
Je te donne mon cœur pour venir en ton corps !
Mon enfant, comprendras-tu un jour ce mystère infini qui te permet, avec le geste d’un mendiant, de recevoir chez toi le Dieu qui se fait pauvre ! Je vais m’agenouiller devant chaque disciple, je vais laver leurs pieds pour qu’ils comprennent enfin que ma grandeur de Dieu est devenue petite ! et que ma petitesse t’invite toi aussi à devenir un géant de l’amour.
Si tu veux aimer avec moi, comme moi, ne le fais pas sans moi ! Tu peux être un chrétien sans Dieu si tu ne manges pas ! Tu porteras un masque qui sauvera les apparences mais loin de moi, tu risques de te perdre ! Tu grandiras au dehors, mais au fond de ton cœur, tu seras vide et pauvre au-dedans de toi-même !
Si tu manges mon Corps : tu deviendras moi-même pour que mon visage apparaisse aux quatre coins du monde ! Tu découvriras mon Amour qui coule dans tes veines ! tu comprendras sans doute que ma Majesté fera de toi un dieu qui osera, sans peur, se mettre à genoux pour être serviteur de la joie du Seigneur.
Qui suis-je, Fils de Dieu : celui qui tient l’Homme dans ma main !
Qui es-tu, Homme ? celui qui tient Dieu dans ta main !
Ouvre tes mains, mais surtout, ouvre ton cœur !
Mets-toi à genoux, tu seras le plus grand !
Jésus, ton ami, ton Seigneur, le Messie-Serviteur