A la veille du Salon de l'Agriculture qui débute samedi, peut-on poser la question de l'avenir de nos agriculteurs ? Les évêques de France ont décidé de manifester collégialement lundi prochain par une participation au Salon leur solidarité et leur soutien au monde agricole. Mais cela est bien symbolique, insuffisant et tellement insignifiant face aux enjeux et aux conséquences de la politique européenne qui conduisent les agriculteurs dans une impasse.
Le monde agricole est en crise : depuis des décennies, il est sous perfusion : on a depuis longtemps refusé aux agriculteurs de vivre du travail de leurs mains, leur demandant de vendre à perte, et compensant par des subventions de la P.A.C. afin de maintenir des prix bas pour leurs productions. Le consommateur est roi !
Aujourd'hui, l'agriculture française est à l'agonie : elle est en soins palliatifs depuis des années. Les exploitants croulent sous les normes et les exigences européennes. L'absence d'harmonisation européenne sur les législations et les productions creuse encore le trou dans lequel on est en train d'ensevelir nos agriculteurs. Le libéralisme européen en matière agricole est en train de sonner le glas du fleuron que constituait l'Agriculture française.
Aujourd'hui, les mesurettes gouvernementales sont des perfusions insuffisantes. Ceux qui vivent de la passion de la Terre, cultivateurs et éleveurs, ceux qui font vivre nos campagnes et nourrissent notre pays sont excédés. Ce soir, juste en face chez moi, la colère s'exprime par une opération à la fois bonne-enfant et spectaculaire : le Trésor Public est inaccessible : "Moins de normes, plus de prix !" Tout est dit...