On parle encore hélas de l’extrême onction, cette démarche vécue à la sauvette à toute extrémité… Depuis 50 ans, on a fort heureusement retrouvé le sens plus originel de ce sacrement de guérison : l’onction des malades. L’apôtre Jacques nous en donne toute la grandeur : « Si l’un de vous est malade, qu’il appelle ceux qui exercent dans l’Eglise la fonction d’Anciens : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon. » (Jacques 5, 14-15). La démarche est faite par celui qui est malade, ou par ses proches avec son consentement. C’est une démarche de Salut et de Pardon, face à la souffrance, qu’elle soit physique ou morale. On peut recevoir ce sacrement plusieurs fois, à tout âge !
Dans nos fragilités, Dieu ne nous laisse pas seuls : il n’abandonne pas ceux qui traversent l’épreuve. Demander, proposer le sacrement des malades, c’est faire une œuvre de Miséricorde pour ceux qui désespèrent et qui se sentent abandonnés de Dieu. Dans la foi, les malades, les personnes fragilisées par la vie, par des épreuves trouvent dans l’onction sainte un réconfort et une libération. Quel dommage de passer à côté de cette grâce merveilleuse simplement parce que la maladie et la mort, refusées ou niées, nous empêchent de vivre notre fragilité avec humilité et dans la confiance ! Pauvres et fragiles, laissons le Seigneur nous redire son amour fidèle et sûr !