« On va pouvoir j'espère officialiser notre union. Cette loi est une reconnaissance que l'on attendait depuis trop longtemps. Le gouvernement se réveille et TANT MIEUX ! »
Ceci est la réaction d’un jeune homosexuel sur un forum qui débattait du mariage ouvert aux couples homosexuels.
Une reconnaissance… La loi française devrait-elle reconnaître une attente d’une partie des citoyens français qui sont en manque de reconnaissance ? Qui attendent que la loi les protège de la discrimination ?
Confondre les revendications, les plus légitimes soient-elles, d’un groupe au détriment du bien commun et des évidences que la société, l’humain porte en lui, n’est-ce pas s’auto-condamner à mort ?
La reconnaissance des chasseurs : s’ils souhaitent que la chasse soit étendue par une loi à toute l’année, et à tous les territoires, le gouvernement répondra-t-il à leurs attentes ?
La reconnaissance des jeunes en conflit avec leurs parents : une loi permettra-t-elle à un enfant, quel que soit son âge, 10 ans, 14 ans, de demander à ce que ses parents soient déchus de leur autorité parentale, parce qu’ils souhaitent pouvoir prendre en main leur propre destinée sans avoir de compte à rendre à personne ?
La reconnaissance des prostituées : une légalisation de la prostitution avec possibilité de publicité pour les maisons closes à la télévision afin que tout client potentiel puisse être informé du fonctionnement de ces lieux, et puisse attaquer en justice une prostituée qui transmettrait des IST à ses clients…
La reconnaissance des millions de fumeurs de joints en légalisant le cannabis, et pourquoi pas les autres drogues : pour les plus de 18 ans seulement, eux qui savent, en théorie, les risques auxquels ils s’exposent.
La reconnaissance des sœurs cloîtrées qui doivent, pour les élections, sortir de leur couvent : une loi leur permettra-t-elle un jour de voter sans sortir de leur monastère, avec toutes les personnes qui sont immobilisées à l’hôpital ou en maison de retraite.
La reconnaissance des non combattants : le 8 mai et le 11 novembre sont devenus obsolètes comme jours fériés, au vu des habitudes sociales dominantes. (Qui se rend encore au Monument aux morts ces jours là… !) Une loi pour faire face à l’évolution de la société et remplacer ces deux dates par deux jours fériés : le 21 juin pour la fête de la Musique et le 26 décembre pour permettre aux familles de prolonger la fête de Noël.
La reconnaissance de la franc-maçonnerie : comme œuvrant à un idéal laïc et républicain : puisque de fait, elle œuvre déjà officieusement dans les sphères du pouvoir, donner par la Loi une existence légale à la franc-maçonnerie en proposant que le ministre de l’intérieur soit automatiquement d’obédience maçonnique pour protéger la laïcité et l’intégrité de l’Etat.
La reconnaissance des veuves qui veulent rester post-mortem unies à leur défunt mari, afin qu’elles puissent par une loi de la République, continuer à percevoir le salaire intégral de leur mari, en s’engageant à lui rester fidèle dans le veuvage …
Revendiquer une sexualité différente reconnue dans la Loi, n’est-ce pas l’imposer ? Le relativisme ambiant permet de faire de l’hétérosexualité un accident culturel, même si elle est majoritaire.
La reconnaissance n’est pas une affaire de Loi : c’est une question de fraternité … Liberté, égalité … ?
Etre libres et égaux, est-ce être tous pareils ? Avoir les mêmes droits ? Les mêmes manières de vivre ? Les différences sont-elles nocives pour un vivre ensemble ?
Parce que toute loi crée une discrimination, (rouler à 90 Km/h peut être terriblement frustrant pour certains conducteurs…) Faut-il supprimer tout simplement la Loi ?
La Loi est-elle encore au service et garante du bien-commun ?
De même que l’antisémitisme ne sera pas vaincu par la loi, l’homophobie ne sera pas vaincue par l’alignement des droits sociaux et des institutions aux personnes homosexuelles. C’est avant tout une question de fraternité… Regarder un homme, homo, hétéro, comme un frère, c’est accueillir ce qu’il apporte d’unique et de précieux au monde, et c’est là que le chantier est immense : faire gagner la fraternité !