15 mai : Journée mondiale de prière pour les vocations
Ca y est ! C’est officiel : il n’y aura plus de prêtre en 2012 dans notre paroisse. Le curé desservant viendra de Lavaur ou de Gaillac. Que va donc devenir l’Eglise dans nos campagnes et nos cités ? Qui célèbrera la messe ? Qui baptisera les enfants et les adultes qui frappent à notre porte ? Qui confessera ? Pour la messe, il sera toujours possible de se rendre à Gaillac ou à Lavaur en alternance. Les baptêmes seront célébrés une fois par mois à Rabastens ou à St Sulpice. Les morts seront malgré tout entourés de la prière chrétienne, et accompagnés dans leur dernier voyage par des chrétiens qui croient en la résurrection et qui sont conscients de leur rôle auprès des familles en deuil. Pour certaines missions, le prêtre n’est plus le seul responsable, fort heureusement ! Le catéchisme pourra éventuellement se poursuivre avec des chrétiens soucieux de la transmission de la foi. Les malades pourront aussi peut-être compter sur des frères qui sauront les accompagner, leur porter la communion. Mais pour les sacrements, le prêtre, indispensable, ne pourra être délégué…
Ce scénario fantaisiste pourrait se produire d’ici quelques années… Que deviendrait une Eglise sans prêtre ? On perçoit souvent le prêtre dans ce qu’il fait : mais rarement dans ce qui est spécifiquement lié à son ordination. Un curé à nos côtés quand on a en besoin, c’est bien, mais prier pour les vocations, s’engager dans la vie de l’Eglise, envisager dans notre famille ou interpeller un jeune pour lui proposer d’être notre curé en 2020, c’est mieux !
Depuis des années, nous assistons à une pénurie de vocations religieuses et sacerdotales. Nous arrivons désormais à un point de non-retour : ou bien nous suscitons des communautés chrétiennes qui donnent envie à certains jeunes de s’engager de manière radicale. Ou bien nous laissons l’Evangile s’éteindre jusqu’au jour où d’autres, venus d’ailleurs nous proposerons à frais nouveaux l’Evangile oublié dans nos pays occidentaux.
Ce sont des baptisés responsables, des chrétiens rayonnants qui désirent des vocations et qui le montrent par leur engagement et leur disponibilité à l’Evangile qui susciteront les vocations du XXI° siècle.