Dans un contexte particulièrement tendu où l'Islam de France interpelle toute la société française, il serait de bon ton de se poser la question politiquement incorrecte de la réciprocité du respect de la liberté religieuse dans les pays ou l'Islam est majoritaire.
Personne, par peur, par lâcheté peut-être, même dans l'Eglise, n'ose regarder en face ce qui se passe da ns d'autres pays et pas si loin de chez nous ...
L'Islam que nous connaissons en France trouve sa place dans la société française laïque, et cela est très positif. Mais pourquoi donc la France a du mal à imaginer que des signes religieux (la fameuse burqa !) puissent être des signes choisis d'abord pour un motif religieux, et non pour un motif de fondamentalisme mysogine ? Interventionisme de l'Etat dans des affaires privées ou volonté de contrer un phénomène marginal qui fait peur ? Le débat et la loi sur les signes religieux (que je crois maladroite) ne sont pas allés au fond du problème ! Comment faire la part des choses ? Une femme voilée est-elle assez libre pour donner son avis en conscience ?
La question d'aujourd'hui qui me préoccupe est ailleurs.
37 des 54 pays recensés comme ne respectant pas les Droits de l'Homme sont islamiques.
L'hémorragie des chrétiens du Moyen Orient continue : des persécutions larvées, ou des menaces bien réelles se multiplient ; preuve en est : les meurtres et les exactions islamistes contre les minorités après bien d'autres meurtres ou persécutions de chrétiens...
L'Islam possède une noble et grande tradition d'Hospitalité : pourquoi cette hospitalité ne s'applique pas ici et là, aux croyants des autres religions par rapport à leur foi ? Le nom d'Allah est invoqué comme le Miséricordieux. Comment certains musulmans peuvent perpétrer ou accepter des actes ignobles qui sont contraires à la Miséricorde ? Pourquoi donc des chrétiens qui veulent pratiquer leur religion en terre d'Islam sont ils considérés comme des criminels pour le seul motif qu'ils choisissent en conscience de vivre leur religion ?
Pourquoi ne pas enfin évoquer le témoignage héroïque de tant de chrétiens (de différentes églises et traditions) qui sont torturés ou emprisonnés, parfois massacrés, en 2016, avec leur famille ? Chrétiens, nous célébrons pompeusement les martyrs d'hier, et nous oublions allègrement ceux de ce XXI° siècle qui meurent autour de nous dans une indifférence médiatique assourdissante !
Bien loin de vouloir stigmatiser l'Islam, et d'élever des oppositions stériles, le dialogue et la compréhension entre les peuples et les religions, auquels se sont employés le pape François comme ses prédécesseurs avant lui, doivent prendre désormais une nouvelle dimension, sinon il n'y a pas besoin d'être prophète pour annoncer des tourments à venir et des guerres que l'on mettre sur le dos de Dieu, alors qu'il s'agit de dictateurs fondamentalistes qui veulent asservir la conscience humaine pour des prétextes religieux.