Je ne suis pas d’accord avec la politique occidentale qui ferme les yeux sur les excès de la riposte israélienne dans la bande de Gaza. Je n’étais pas d’accord avec la constitutionalisation de l’IVG, il y a quelques mois. Je n’étais pas d’accord avec la loi dite du « mariage pour tous » votée en 2013. Je ne suis pas bien convaincu de la véritable utilité de l’autoroute A69 pour le désenclavement du Tarn sud, qui aura aussi pour conséquence, le rétablissement d’une circulation plus dense au centre de Soual et de Puylaurens. Il m’est arrivé de manifester, de battre le pavé pour exprimer mon opposition et de présenter les arguments (sur ce site https://icthus.fr ) qui justifient et donnent des arguments à mes convictions. Pour autant que ces situations et ces évolutions sociétales me scandalisent, me désolent ou me laissent sceptique, je n’ai pas pourtant pas encouragé l’antisémitisme ; je ne suis pas allé taguer les façades des hôpitaux pratiquant des IVG ; je n’ai jamais eu de propos homophobes. Je ne suis pas non plus allé incendier du matériel de chantier à Puylaurens !
Aujourd’hui et demain encore davantage, sera-t-il encore possible d’exercer une liberté d’expression et d'action en gardant respect et retenue sans que la violence ne devienne une expression banalisée des fractures qui se creusent dans la société ? Les écolos fanatiques qui s’adonnent à des exactions pour contrarier un projet d’autoroute déjà largement avancé entre Verfeil et Castres discréditent le combat légitime et sensé de militants responsables qui œuvrent en faveur d’une écologie véritable.
Respecter des concurrents, des opposants, respecter ses adversaires, ses contradicteurs et même jusqu’à ceux qui soutiennent des valeurs ou des idées diamétralement opposées aux miennes, est-il devenu impossible ? La violence verbale ou physique, la dégradation des biens d’autrui ou l’attaque des symboles de la République (écoles ou services publics vandalisées ; forces de l’ordre attaquées ; drapeaux ou commissariats incendiés) semblent aujourd’hui devenues tellement banales qu’on finirait par s’y habituer. Pourtant, elles sont des tragédies qui mettent en péril la démocratie.
Or le vivre ensemble, le souci du Bien commun devrait être la motivation principale et première de nos dirigeants et décideurs, par-delà les idéologies et les influences, pour décider et orienter la vie de la nation. La voix de la majorité doit être entendue et respectée pour donner les orientations à la société française. Je vote en conscience non pas en fonction de mes intérêts personnels mais afin d’apporter mon suffrage à ceux qui me paraissent les plus aptes à conduire et à orienter la société dans cette voie-là ! Choisir le bien commun, c’est choisir la vie comme avenir, même si mes convictions sont minoritaires !