Dans la situation de confinement que nous vivons, nous prenons relativement conscience de ce qui nous manque, de ce qui peut nous manquer ! Certains ont amassé des kilos de pâtes ou de riz, en prévision d’une pénurie éventuelle. Pareil pour le papier hygiénique…
Quand aux manques spirituels, il n’est guère possible de stocker les communions dominicales, les confessions à l’avance, et de faire provision de temps communautaires pour partager et vivre sa foi.
Depuis ces dernières semaines, certains réalisent à quel point la vie sacramentelle est importante pour eux. Ils allaient à la messe par habitude, par tradition avec un désir de Dieu, mais un appétit très fluctuant. Que ce temps où nous subissons le jeûne eucharistique forcé, que ces jours qui nous tournent vers Pâques où nous ne pourrons pas vivre une bonne confession, nous fasse réaliser à quel point les sacrements sont essentiels à notre vie chrétienne, que vivre sa foi en autarcie, en étant privé de la dimension communautaire de notre vie chrétienne, nous ampute d’un essentiel ! Que cette privation de carême aide tous les baptisés, "les pratiquants" et les "non pratiquants", à retrouver le vrai sens communautaire de notre foi, pour que l’Eglise ressorte de ce confinement dans un renouveau extraordinaire !