Il me semble que la démocratie est construite sur la loi de la République, et que personne n’est au dessus de la loi, sauf à invoquer une juste objection de conscience ?
Je m’étonne que la Dépêche du Midi le « Journal de la Démocratie » puisse piétiner à ce point une loi républicaine qui protège la présomption d’innocence.
Dans les colonnes de ce saint Journal, je constate à quelques pages d’intervalle que l’homme de Castres qui est soupçonné d’avoir assassiné sa grand-tante à Castanet (DDM du 8 février 2019) ait droit à voir son nom livré en pâture avec sa photo en pleine page, tandis que les jeunes qui ont vandalisé la cathédrale de Lavaur (DDM du même jour) sont des lycéens anonymes de 17 ans. Dans un cas, un meurtre odieux, dans l’autre, une pauvre cathédrale tout juste rénovée.
Dans un cas, un homme présenté dans la Dépêche comme « tourné vers la foi catholique » et accusé d’assassinat : la précision est utile pour comprendre pourquoi il aurait pu assassiner cette pauvre femme… Dans un autre cas, deux jeunes désœuvrés, qui détruisent des biens religieux : ils sont peut être musulmans, ou catholiques, ou païens : la Dépêche ne le précise pas.
Il est particulièrement étonnant, de la part d’un si grand journal régional comme la Dépêche du Midi, de voir traiter avec autant de neutralité et d’objectivité tous les faits divers à connotation religieuse, et plus globalement toute l’actualité religieuse. Et ce ne sont là que des faits divers, parce quand il s’agit d’événements spécifiquement chrétiens (Voir la DDM du 25/11/2018 concernant la retraite du Père Manjackal à Carmaux), les personnes mises en cause n’ont même pas la possibilité de bénéficier d’un droit de réponse. Voilà la justice médiatique tellement adorée des gilets jaunes et des citoyens français… Elle est où la Démocratie ?