« Etre chrétien, c'est sortir un peu du péché et même complètement du péché, c'est grandir dans le Christ, mais quel décalage avec le monde qui s'en moque !! » ( J.L.)
Cette citation d’un fidèle lecteur de ce blog m’interpelle. Il me demande de réagir sur sa situation. Etre chrétien, serait-ce sortir du péché ? Bon courage ! Combat qui semble perdu d’avance : en soi-même et autour de soi, c’est l’argent, le pouvoir, la démesure, l’égoïsme qui semblent avoir toujours le dernier mot.
Parler de conversion, de Rédemption, de miséricorde et de pardon est-il encore tenable quand on prend conscience de la réalité de l’humain ? Encore ce soir, parmi les jeunes que j’ai
rencontré au collège, c’est le plus fort, c’est le plus costaud, c’est le plus con qui écrase les autres.
Alors, ne reste-t-il qu’à désespérer ? De nous, certainement : le monde, les hommes courrent derrière le temps, la gloire éphémère des « Star Academy », les paillettes futiles et les alcools qui saoulent pour mieux perdre. Nous sommes devenus des dieux avant de devenir des hommes. Et tout va à sa perte !
Mais le Salut et la Rédemption ne sont-ils pas les promesses de Dieu pour l’humanité toute entière ? Notre finitude, notre médiocrité ne peut-elle pas trouver une issue de secours dans les bras de Jésus crucifié ? Qui prendra la croix de Jésus pour étendard et pour logo, et découvrira dans le mystère du Christ, le seul chemin du Salut qui s’étend au-delà du visible, du prévisible… Qui seront ces croyants qui oseront, en dépit de tout, croire en l’amour crucifié, victorieux du Mal et de la mort ? Serons-nous suffisamment persévérants pour accueillir le cadeau le plus merveilleux de Dieu, le don le plus parfait, le pardon qu’il a offert à chacun de nous, et que nous ignorons, que nos dédaignons, que nous refusons, indifférents…
Décidément si le 14 février est la fête des amoureux, il faut peut-être commencer par retomber amoureux de l’amour, tout simplement !