Mon traitement , mes revenus mensuels se composent de trois parties :
- Une indemnité nette imposable versée par le diocèse : environ 370 € sur laquelle est retenue la cotisation mutuelle de 80 €.
- Une allocation mensuelle imposable versée par la paroisse ( le casuel) : 400 €
- Des offrandes de messes demandées par des familles, des paroissiens pour un service, équivalentes à 468 €. Ces offrandes ne sont pas imposables selon un privilège historique.
Mon revenu mensuel s'établit donc à environ 1200 €. Il faut aussi ajouter le remboursement par le diocèse et la paroisse des déplacements effectués pour le ministère : 0,35 € par km justifié !
Je bénéficie, comme beaucoup de prêtres, d'avantages en nature assez conséquents : un logement pour lequel je ne paye qu'une participation aux charges de 75 € par mois. Par ailleurs, dans les paroisses rurales, les familles invitent souvent et offrent souvent des mets pour les repas : poulets fermiers ; confitures ; légumes, œufs etc.
QUI PAYE LES PRÊTRES DE VOTRE PAROISSE ?
Je précise, et c'est fondamental, que si le diocèse peut assurer une rémunération aux prêtres, c'est parce que les chrétiens (DES CHRETIENS de moins en moins nombreux... !!!) font un don pour le Denier de l'Eglise (cliquez sur le lien !!!) une fois par an. Ce don permet un revenu aux prêtres, aux permanents, et permet d'assurer le fonctionnement du diocèse, le financement des mouvements de jeunes, des aumôneries, l'entretien des bâtiments. Hélas, le nombre de donateurs diminue chaque année...
Le Casuel est une caisse paroissiale alimentée par les offrandes des gens et des familles demandeuses aux célébrations de mariage, d'obsèques ou de baptêmes. Une somme fixe est versée chaque mois à tous les prêtres actifs dans le ministère paroissial.
Les offrandes de messe sont un peu plus difficiles à comprendre. Des chrétiens, qui croient en la grandeur de l'Eucharistie, demandent à un prêtre de célébrer la messe spécialement pour une intention particulière : un défunt, un anniversaire de mariage, une grâce à demander. A cette occasion, le fidèle est invité à faire une offrande au prêtre pour assurer sa vie matérielle. Il ne s'agit pas, comme beaucoup de gens le pensent, de "payer une messe" mais de faire une offrande libre. La somme, toute indicative, de 18 € est proposée. Mais il est important de lever l'ambiguïté qui demeure dans la tête de beaucoup de chrétiens !
Dans ce temps où on parle de pouvoir d'achat, j'ai conscience que bien des salariés smicards ont beaucoup de difficultés à joindre les deux bouts. Ils ne disposent pas des avantages d'un prêtre. Aussi, il m'a semblé bon d'écrire ces lignes : solidaire avec les plus défavorisés et souvent sollicité sur mes deniers personnels, je garde comme perspective le souhait de me servir de l'argent pour mon bien et celui de mes frères, sans me laisser asservir par lui.