J’ai cru longtemps que le bois,
entre les mains du menuisier,
était une matière inerte.
Je sais maintenant que le menuisier ne peut rien
sans le bois, le bois sans le menuisier.
Je sais que de leur complicité
peut naître quelque chose
de grand et d’inattendu.
Je sais que le menuisier révèle
au bois les possibilités insoupçonnées
qu’il porte en lui
Et que le bois révèle au menuisier
dans un silencieux dialogue
ce qu’il est lui-même.
Puissions-nous être les uns pour les autres
le bois et le menuisier.
Puissions-nous recevoir de l’autre
la révélation de ce que nous sommes
et que nous ignorons peut-être.
Essaye d’être comme le bois
entre les mains de Dieu
pour qu’il te révèle le cœur de ton cœur.
Bernard Favarel