Etrange paradoxe : le bon goût de novembre consiste à encenser l’horreur de la mort… Le mauvais goût de décembre conduit à proscrire la beauté de la vie !
Etrange d’avoir vu à nouveau fleurir dans les vitrines et les magasins les belles horreurs d’Halloween ! Preuve que notre monde part en cacahuète quand on manifeste sa préférence pour squelettes et fantômes plutôt que la mise en avant de la vie et l’exemple lumineux des saints ? Il est tout à fait clair que l’homme contemporain a tendance à préférer les ténèbres à la lumière « parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux ». (1ère lettre de Jean 2, 11)
En effet, il est intéressant de se questionner pour comprendre pourquoi les sorcières et les monstres ne dérangent plus personne en novembre, alors qu’en décembre, un petit bébé qui est venu changer le cours de l’histoire de l’humanité est persona non grata dans les lieux publics, chez des commerçants et parfois même dans les maisons familiales ! C’est devenu honteux et irrévérent d’afficher une crèche dans sa vitrine ou sur les fenêtres de sa maison ! Les mêmes ne feront pourtant aucune difficulté à déployer dans leur commerce et sur leur façade, toiles d’araignée synthétiques et chauve-souris en plastique, sans oublier les magnifiques Père noël disgracieux qui montent sur le toit !
Pourquoi cet enfant est-il si évacué et ostracisé ? Pourquoi le bon goût actuel consiste-t-il à magnifier les ténèbres et à évacuer de l’horizon de nos contemporains la représentation attendrissante d’un nouveau-né qui vient au monde dans une mangeoire ? Il y a sans doute une raison bien plus surnaturelle qu’il n’y parait : L’enfant de Noël qui se révèlera comme Fils de Dieu, n’a-t-il pas apporté la lumière dans les ténèbres, mais « Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous ne faisons pas la vérité. » (1ère lettre de Jean 1, 6) La lumière du ciel vient déranger nos habitudes et bousculer nos certitudes. C’est tellement plus facile de regarder les horreurs de la vie et de zapper les étincelles et les flammes de lumière ! Et se mentir à soi-même, faire semblant d’être croyant, d’être quelqu’un de bien, et vivre finalement comme si Dieu n’existait pas … C’est plus compliqué ! Entre Halloween, Toussaint et Noël finalement, dans ces jours qui raccourcissent jusqu’au solstice d’hiver, on pourrait imaginer que les ténèbres auront le dernier mot. La joyeuse espérance chrétienne est vraiment un antidote au désespoir et aux peurs. Laissez tomber les ténèbres et les horreurs de la nuit. Laissez entrer la lumière de Dieu et donnez-lui plus de place, vous verrez bien ! le risque vaut bien la peine d’être pris ! Parce que la Parole de Dieu est « la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. » (Evangile de Jean 1, 9)