Depuis des mois, l’Eglise s’est emparée de la question « bioéthique » dans la perspective prochaine de la révision de cette loi en 2010. Il est remarquable de constater que l’Eglise, les évêques de France particulièrement, ne se sont pas situés en opposition dans un débat où il faudrait être « contre », mais en partenaires, capables d’apporter les lumières de la foi et de la tradition chrétienne à la société qui cherche des chemins pour réguler tout ce qui touche à la vie humaine.
La marchandisation des cellules souches, capables de fournir des solutions pour certaines maladies, pose problème, et ce n’est pas être ringard que de le dire. L’avenir de l’enfant né d’une mère porteuse pose problème. L’insémination artificielle à partir de sperme congelé d’un homme décédé, pose problème, pas seulement dans l’absolu, mais dans la réalité pour l’avenir de l’être qui va naître. La fin de vie avec le problème de la souffrance et de la mort pose question.
La société civile ne peut seulement considérer des situations douloureuses particulières pour envisager un cadre légal à toutes les questions délicates et profondes qui sont liées à la bioéthique. L’Eglise, «experte en humanité » et riche d’une tradition où l’être humain a la première place. Elle a son mot à dire, et il est heureux que son discours soit aussi pris en compte afin de proposer des chemins où un mieux vivre ensemble est l’objectif dans le long terme et pour l’avenir du genre humain.