Il existe bien des sujets qui méritent notre attention de chrétiens dans la campagne électorale actuelle. Les horribles drames qui viennent de se produire à Toulouse et Montauban nous rappellent aussi que la France en campagne présidentielle ne peut pas, ne doit pas oublier la situation internationale et le sort des peuples palestinien ou afghan, pour ne citer qu’eux…
Or, les problèmes sociaux et la crise économique semblent nous résigner à vivre en autarcie, comme si les enjeux internationaux ne comptaient pas pour l’avenir de notre France. La politique politicienne, les sondages qui pourraient nous enfermer dans une élection jouée d’avance, ne conduisent-ils pas dans une impasse ? Nous avons besoin de débats de fond, de réflexion anthropologique, sur des sujets comme la politique familiale, le sens de l’éducation (au-delà du nombre d’enseignant) ou sur l’accompagnement humain des personnes fragiles (malades ; blessés de la vie). Sinon, grand est le risque d’engager la société sur des voies où le Bien particulier, les choix à la mode, prennent la place du Bien commun.
En tant que chrétiens, nous sommes parfois, au nom de la laïcité, disqualifiés dans le débat public. En tant que citoyens, nous avons le droit de parler, de dire nos convictions fondées sur l’Evangile et sur l’enseignement de l’Eglise. Notre devoir est de nous informer et de mesurer les enjeux profonds des choix de société que nous proposent les candidats aux élections dans leurs programmes. Ne pas le faire ou rester à un ressenti subjectif nous rend responsables de négligence : l’avenir appartient à ceux qui s’engagent aujourd’hui sur leurs convictions, au service de l’Homme, de tout homme, de tout l’Homme !