L’Evangile nous presse à nourrir notre foi pour qu’elle se transforme en espérance joyeuse pour notre société en crise, et en charité inventive au service des plus fragiles. Pourtant, la précarité gagne du terrain. Le rapport national du Secours catholique publié est inquiétant. La précarité touche beaucoup de familles. Il faut noter que la déstructuration de la famille, causée par les divorces, les ruptures entre générations, le chômage, est un des facteurs social majeur de précarité. Les fragilités psychologiques et affectives sont sans doute aussi de manière moins visible, mais tout aussi réelle, des facteurs aggravants de tant de souffrances et de pauvretés.
Le démantèlement de la famille (la parentalité remplacera paternité et maternité) qui est l’enjeu véritable du projet de loi appelé « mariage pour tous », avec ses perspectives incertaines pour des enfants adoptés qui deviennent les «objets » de personnes en mal d’enfants, pourra-t-il aider notre société et créer une stabilité qui favorise leur épanouissement ?
Inscrire dans la loi, de manière irréversible, que « tout est équivalent », dire de manière officielle qu’un enfant sans père ou sans mère, n’est pas davantage fragilisé dans notre société en crise, c’est prendre le risque d’une précarité invisible mais légale. Respecter toute personne, fut-elle homosexuelle, ou mère célibataire, et prendre en compte son besoin légitime de sécurité, ne veut pas dire que soit nécessaire une loi qui défait ce que la société a construit pendant des siècles.
Le Secours catholique, quant à lui, accompagne, chez nous, comme partout en France, et dans bien des pays, ceux que la société a exclu, ceux qui sont marginalisés. Soutenir les actions du Secours Catholique, c’est s’engager concrètement.
Négliger les enjeux d’un projet de loi inique, valider des arguments fondés sur des revendications qui nient l’anthropologie pour une vie en société, c’est se résigner, pour les générations futures, à un déni d’humanité. Perdre le sens de l’Homme, de tout l’Homme, de tout homme, c’est suicider la société du XXIIème siècle.
P.S. Une manifestation est organisée à Toulouse samedi 17 novembre. Je soutiens cette initiative personnellement et au nom de ma foi en l’humanité. Et j’engage tous ceux qui mesurent les enjeux à écrire à nos parlementaires.