Le débat en cours autour de la révision des lois bioéthique a été bousculé par une naissance médiatisée : un bébé médicament, qui a vu le jour avec l’espoir immense que sa naissance sélectionnée puisse permettre de guérir sa sœur ainée.
Sans entrer dans le débat bioéthique (l’Eglise depuis des mois a pris part , de manière constructive, au débat), je voudrais souligner combien le rôle des média est à la fois important et puissant. Orchestrer un déferlement médiatique sur une question qui suscite émotion et questions ne peut pas contribuer à un débat lucide. La puissance médiatique au service de grandes causes doit-elle forcément susciter un émoi, aussi justifié soit-il, pour faire avancer les débats ?
On a le sentiment, à écouter les sujets au journal télévisé, que tous les hommes politiques sont focalisés sur l’élection présidentielle de mai 2012 : est-ce bien réel ou bien un fantasme de journalistes ?
L’actualité égyptienne a mis au second plan les événements politiques en Tunisie, et la Côte d’Ivoire a disparu du champ audiovisuel. Est-ce normal ?
Notre regard de chrétien doit accueillir avec bienveillance le travail ingrat des journalistes, mais les partis pris subjectifs, « les lobbyings » qui savent utiliser le pouvoir médiatique pour leurs causes, demandent de notre part, un sens critique et un discernement pour prendre le recul nécessaire et exercer un jugement lucide.