Cette fois ci c’est sûr : le 21 décembre 2012 à 3h34 du matin, ce sera la fin du monde : c’est vérifié, authentifié, annoncé depuis les mayas. Préparons-nous à être secoués !
Est-il encore quelques crédules qui puissent croire pareilles sornettes ? Les sectes millénaristes ont prédit d’innombrables fois cette fin inéluctable du monde qui adviendra, une fin terrible, effrayante, mais dont nul ne sait « ni le jour, ni l’heure » (Marc 13, 32).
Plus sérieusement, comment parlons-nous de la fin du monde ? Comment la voyons-nous ?
Les événements qui nous troublent, les cataclysmes climatiques, les guerres et les violences si cruelles sont-elles les signes avant coureurs de cette apocalypse annoncée par le Christ et relayée par les plus populaires prophètes de malheur ?
Il est clair que pour le Christ, ces événements de désolation et de détresse doivent nous alerter afin que nous puissions nous préparer, nous convertir, changer de vie. Cette conversion des chrétiens, conversion de tous les hommes, doit être un effort permanent. La fin des temps, telle qu’elle nous est annoncée dans la Bible n’est pas avant tout, un engloutissement, un anéantissement de l’humanité, du monde entier. L’apocalypse, mot grec qui signifie « révélation » est pour les chrétiens la venue du Fils de Dieu qui viendra récapituler toute chose. Cette révélation sera d’abord une Bonne Nouvelle. L’attente du Fils de Dieu que nous manifestons à travers l’année liturgique, et spécialement le temps de l’Avent qui débute et prépare Noël, nous tourne déjà vers l’avènement du Christ.
La fin du monde n’est pas une catastrophe annoncée, c’est une espérance désirée. Ainsi, l’humanité toute entière peut entrer dans le monde nouveau, celui du Royaume de Dieu. En attendant, plutôt que de nous affoler et de prendre des paris sur le quand et le comment, soyons plutôt attentifs à notre manière de vivre : acceptons cette conversion du cœur afin que le Mal le plus terrible qui afflige l’homme soit anéanti par nos engagements et nos choix de vie.
Puisse le 21 décembre 2012 être la fin d’un monde : celui du malheur qui abîme l’homme par la faute de l’homme. Et que naisse un nouveau monde où « Et le loup habitera avec l'agneau, et le léopard couchera avec le chevreau; et le veau, et le jeune lion, et la bête grasse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira. » (livre d’Isaïe 11, 6)