Voilà un constat terrible dans nos communautés chrétiennes et dans la société : le souci des personnes malades ou isolées n’est pas une priorité. Nos vies trépidantes laissent peu de place à une attention fraternelle pour ceux de nos frères et sœurs qui sont momentanément ou durablement atteints dans leur santé, par la maladie ou le poids des ans. Dans nos familles pourtant, on tient à accompagner nos proches, si possible à domicile, ou dans un établissement de soins : on leur rend des visites régulières.
Le souci de ces personnes doit-il se limiter à un lien d’affection, de confort matériel, de solidarité humaine ? La vie spirituelle d’un malade n’a-t-elle pas besoin de soutien également ? A-t-on le droit de laisser sans soutien une personne qui avait l’habitude de communier chaque dimanche, et qui ne peut plus participer à la messe du jour au lendemain ?
Le Service Evangélique des Malades (SEM) que nous souhaitons relancer dans notre paroisse reçoit cette mission : au nom de l’Eglise, accompagner fraternellement et soutenir spirituellement chacun de ceux qui sont malades ou âgés. Voilà le rôle du SEM. Beaucoup de solitudes nous entourent. Les plus terribles sont les plus cachées. Certains parmi nous, vivant l’épreuve de la maladie n’osent pas solliciter une visite fraternelle, un soutien de l’Eglise, pour un sacrement, ou pour un temps de partage. Il faut dépasser nos fausses excuses et accepter de demander de l’aide. Il faut avoir l’audace et la simplicité de signaler un voisin malade, une personne seule qui souhaiterait une visite à domicile … Ca pourrait très bien être un effort simple et essentiel pour préparer la fête de Noël.