Il est sans doute nécessaire de rappeler des évidences, supposées acquises par tous les chrétiens. Vivre sa foi, c’est d’abord vivre une relation intime avec le Seigneur. Mais cette relation s’incarne dans des paroles et des gestes, en particulier, au cours de la messe. Ainsi le moment de la communion est un moment important de notre vie chrétienne.
· On ne communie si on ne croit pas à la présence de Jésus dans l’hostie que je mange (une personne qui n’a pas reçu une catéchèse suffisante sur le sens de l’Eucharistie, un très jeune enfant, à plus forte raison un animal ne sont pas capables de faire un acte de foi en la Présence réelle)
· On ne peut communier que si on est spirituellement préparé et si on a aussi un mode de vie qui n’est pas en contradiction avec le don que Dieu nous fait dans la communion. (Il est parfois nécessaire de rencontrer un prêtre pour parler de ce sujet). Il faut sans doute rappeler que l’Eglise propose de vivre la confession au moins une fois l’an.
· On peut communier dans la bouche ou dans la main pourvu que la manière choisie soit déférente et manifeste notre respect pour la présence réelle de Jésus dans le pain consacré.
· On reçoit la Corps du Christ, on ne le prend pas ! Le « AMEN » qui est un acte de foi, et non un « merci », devrait être un cri joyeux du désir de notre cœur d’accueillir Jésus Sauveur qui s’invite chez nous. Pourquoi tant de personnes murmurent un AMEN inaudible ou ne le prononcent même pas ?
· On communie de suite, sans faire de signe de croix avec le Corps du Christ ! Que voudrait signifier ce geste ? On peut faire un signe de croix avant de communier ou après. Pendant le repas, on trace un signe de croix sur le pain avant de le couper, ou on fait un signe de croix après le repas, et certainement pas en mangeant notre tranche !!!
· Communier, c’est prendre le temps d’une action de grâce dans un recueillement, et une action de grâce immédiate, mais c’est aussi un engagement pour vivre les jours suivants dans la communion fraternelle. On reproche bien souvent aux chrétiens de ne pas être cohérents, sitôt la porte de l’Eglise franchie. Ces reproches sont-ils justifiés ?
· Des personnes font le choix exigeant de ne pas communier, par fidélité à l’Eglise, au regard de leur situation personnelle. Ils sont sans doute conscients de la grandeur de ce geste. J’imagine leur souffrance s’ils voient des personnes communier avec désinvolture et sans préparation.
Différents constats alarmants dans nos messes paroissiales nous engagent à faire ces mises au point : plusieurs fois, un papa a été remarqué partageant la communion avec sa petite fille de 3 ans. Une personne qui avait amené son chien dans l’église, a affirmé lui avoir également donné un morceau du Corps du Christ. Plus répandu encore, les personnes qui s’avancent pour recevoir le Corps du Christ sans un geste noble et recueilli, parfois même avec des mains sales ; celles qui s’emparent du Corps du Christ en l’arrachant des mains du prêtre ; nous voyons nombre de personnes qui ne disent pas un vrai AMEN en recevant Jésus-hostie. Nous remarquons aussi des personnes qui ne communient pas de suite et repartent à leur place avec l’hostie consacrée. On a même retrouvé une hostie (consacrée ?) dans un sac à main ! Tout cela n’est pas acceptable !
Méditons donc cette parole de l’apôtre Paul (1 Corinthiens 1, 26-29) :
« Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. Et celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur sans savoir ce qu'il fait aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. On doit donc s'examiner soi-même avant de manger de ce pain et boire à cette coupe. Celui qui mange et qui boit mange et boit son propre jugement s'il ne discerne pas le corps du Seigneur. »