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 Le presbytère virtuel d'un prêtre

Site d'un prêtre catholique engagé au cœur du monde... Voici mon presbytère virtuel, sans porte ni sonnette. Entrez, et venez voir ! Vous voulez voir à quoi ça ressemble un cyber curé ? Venez donc faire un tour chez moi ! La vie c'est trop important pour ne pas la réussir ! .... . . C'est aussi mon objectif ... Pas vous ?

Les vieux

Publié le 14 Février 2012 par Xavier Cormary in Méditations poétiques

Ils sont là assis dans le soleil couchant.
Comme au soir de leur vie, attendant leur demain.
Ce sont des vieux, à la maison de retraite.
Ils savent raconter les paysages et les rires d'antan,
Les folles aventures de leurs jeunes années.
 
Des vieux ? N’est-ce pas dérangeant ?
On les parque là bas, pour ne plus s’en soucier,
Ou parce que leur grand âge était devenu trop lourd à porter.
Ils sont désormais bien soignés, et nourris.
Mais la vie si remplie, qu’ils cultivent encore
N’est pas qu’un corps à nourrir, à soigner.
 
Ils attendent aussi, de leurs fils, de leurs filles,
Et même de ces petits qu’ils veulent voir grandir
Une parole, une attention, une visite d’affection.
Des mots d’amour et de passion,
Qui leur montre chaque jour qu’ils sont encore vivants !
Oui, on compte sur eux, pas sur leur portefeuille...
Vouloir compter sur eux parce qu’ils sont nos aïeux !
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M
un souci avec les billets qui ne s'affichent plus sur votre blog. Il faut que j'aille dans les commentaires pour voir et  ajouter un commentaire pour écire celui-ci.
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R
je trouve ce texte tres beau je le partage avec tout le mondeChapitre I    Maître Eckhart a écrit : "L'état d'esprit que tu as à l'église ou dans ta cellule, emporte-le avec toi dans le monde, dans son agitation et son inconstance". Au tréfonds de chacun de nous, il est un merveilleux sanctuaire de l'âme, un lieu saint, un Centre (1) divin, une voix qui se fait entendre, et nous pouvons y revenir sans cesse. L'Eternité frappe à la porte de notre cœur, elle cherche à pénétrer dans notre vie déchiquetée par le temps, elle nous réchauffe en nous faisant entrevoir une magnifique destinée, elle nous appelle à trouver en elle notre véritable foyer. Obéir à ces appels, s'en remettre joyeusement, corps et âme, sans réserve, à la Lumière intérieure, c'est le commencement de la vie véritable. C'est un foyer de dynamisme, c'est une vie créatrice qui cherche à naître en nous. Cette lumière intérieure éclaire le visage de Dieu et projette sur le visage des hommes de nouvelles ombres en même temps que de nouveaux reflets de gloire. C'est une semence toute frémissante de vie, si nous ne l'étouffons pas. C'est la " Shekinah " de l'âme, la Présence parmi nous. C'est le Christ en nous qui demande à être éveillé, qui veut devenir l'âme que nous revêtirons d'une forme et d'une activité terrestre. Et le Christ est en chacun de nous.    Vous qui me lisez, vous connaissez déjà cette vie et cette lumière, puisque c'est grâce à cette lumière en vous que vous comprenez de quoi je parle. A notre époque férue d'humanisme, nous nous imaginons volontiers que c'est l'homme qui prend l'initiative et Dieu qui lui répond. Mais l'initiative part du Christ vivant au-dedans de nous et c'est la réponse qui vient de nous. Dieu, le Dieu qui aime, qui accuse, qui révèle la lumière et les ténèbres, nous presse : " Voici, je me tiens à la porte, et je frappe ". Et tout ce que nous prenions pour notre propre initiative est déjà une réponse attestant sa Présence qui travaille secrètement en nous.    La réponse de l'âme à la Lumière se traduit par l'adoration et la joie intérieure ; par la reconnaissance et l'hommage, le don de soi, le silence qui écoute. Les lieux secrets du cœur cessent d'être un atelier bruyant, pour devenir un sanctuaire d'adoration où nous nous offrons en oblation à Dieu, où l'Eternel garde en paix ceux qui sont fermes dans leurs sentiments, et se confient " en Celui qui ,connaît jusqu'aux ressorts les plus intimes de notre vie ". A de rares moments de réalisation triomphante de la Présence divine, nous pouvons emporter dans le monde, au milieu de son agitation et de son inconstance, l'état d'esprit du sanctuaire, et c'est alors, notre âme étant en état d'extrême sensibilité, que nous apercevons sur le visage des hommes de nouvelles ombres, mais aussi des reflets de la gloire du Galiléen. Les ressorts de notre volonté se tendent dans un grand élan vers Dieu et nous nous sentons irrésistiblement poussés à un amour nouveau et vainqueur non seulement pour les pauvres humains aveuglés par l'obsession du temporel, mais pour la création tout entière. Dans ce Centre créateur, " Toutes choses sont à nous et nous sommes à Christ et Christ est à Dieu ". Nous appartenons à un Maître et nous sommes prêts à courir et à ne point nous lasser, à marcher et à ne point nous fatiguer ".    Mais la flamme baisse, la volonté se détend, le traintrain quotidien nous ressaisit. Pouvons-nous arrêter cet obscurcissement ? Non, et nous ne devrions même pas nous y efforcer, car il faut que nous apprenions à nous soumettre à la discipline de sa volonté, il faut que nous dépassions cette première leçon de Sa grâce. L'éternelle Lumière ne meurt pas lorsque meurt l'extase ; elle n'est pas intermittente comme le vacillement de nos états d'âmes. A la base de la vie religieuse se trouve une relation directe, immédiate, constamment renouvelée, et non un souvenir qui s'efface peu à peu.    Examinons ensemble le secret d'une dévotion plus intime, d'un sanctuaire de l'âme plus profondément caché, où la Lumière intérieure ne pâlit jamais, mais brûle comme une Flamme perpétuelle, où les sources d'eau vive de la révélation divine jaillissent incessamment, jour après jour et heure après heure, constantes, transfigurant toutes choses. Si nous sommes profondément sérieux dans notre consécration à la Lumière, si vraiment nous désirons passer des premières étapes à une vie religieuse plus mûre, les " fulgurantes lueurs d'éternité " se transformeront en une lumière qui brillera sans vaciller et c'est alors seulement que la lumière qui rayonne du sanctuaire intérieur peut devenir une lumière pour la vie quotidienne, éclairant la place publique, guidant les pas incertains, créant pour la race humaine des formes nouvelles de culture.    Nous conseillons donc certaines pratiques de dévotion et la formation d'habitudes de l'esprit. Nous insistons sur l'habitude d'une orientation incessante des profondeurs de notre être vers la Lumière intérieure, sur une façon de conduire notre vie spirituelle de telle sorte que nous soyons toujours en état d'adoration, même si nous sommes fort occupés dans le domaine de l'action quotidienne. Nous insistons sur la nécessité d'exercices qui disciplinent l'esprit à ses plus grandes profondeurs, qui l'habituent à se tourner toujours, comme une aiguille aimantée, vers l'étoile polaire de l'âme. Alors, la Lumière intérieure devient une boussole, c'est-à-dire le guide le plus sûr de la vie ; elle nous fait découvrir en nous-même, et dans nos semblables, des défauts ignorés, mais elle nous fait voir en même temps des possibilités insoupçonnées dans la puissance de la bonne volonté parmi les hommes. Au tréfonds de notre âme, Celui qui habite en nous nous incite, en une persuasion intime, à vivre avec Lui d'une vie intérieure si merveilleuse que, fermement attachés à Lui, nous contemplons le monde entier à travers le rayonnement de la Lumière intérieure et que nous nous comportons envers nos semblables, spontanément et joyeusement, selon l'inspiration qui nous vient de ce Centre intérieur. Abandonnez-vous donc à Celui qui vous enseignera bien mieux que ne le peut une voix venant du dehors, car vous aurez trouvé le Maître lui-même, tandis que ma voix n'est qu'un écho faible et confus de la sienne.    Cette pratique de l'orientation et de l'adoration intérieures, qui fait silence pour écouter, n'est pas réservée à des groupes religieux, à de petites communautés pieuses, aux âmes particulièrement recueillies ou aux religieux cloîtrés : elle est le cœur même de la religion. Elle est, j'en suis convaincu, le secret de la vie intérieure du Maître de Galilée Il s'attendait à ce que tous ceux qui chercheraient plus tard à le suivre, redécouvrissent ce secret qui crée entre les hommes une fraternité admirable : l'Eglise universelle et invisible, élève la vie collective à un autre niveau, institue une société fondée sur la vénération, prépare une histoire dont les racines se trouvent dans l'éternité, et établit ici-bas des colonies du Ciel.    Ce secret n'est la propriété exclusive d'aucun groupe, d'aucune secte ; il constitue une obligation et un privilège universels. Les catholiques romains ont attaché un grand prix à cette pratique, tout en plaçant l'autorité de la Lumière intérieure sous une pesante autorité ecclésiastique. Le protestantisme - si noble chez le Luther des débuts - a pris un caractère extérieur, rationaliste, humaniste, utilitaire. Les dogmes, les croyances, le canon qui fixait une fois pour toutes les limites de la Révélation, ont usurpé l'importance qui devrait marquer l'expérience du jaillissement toujours renouvelé de la Vie intérieure. La pauvreté de la littérature protestante traitant de l'aspect intérieur de la vie chrétienne exception faite de l'expérience initiale de la conversion montre bien que le protestantisme met l'accent sur d'autres points.    La Société des Amis naquit d'une redécouverte des sources intérieures et toujours accessibles de la connaissance immédiate de Dieu. George Fox et les premiers Quakers s'aperçurent qu'il y a en l'homme un Principe, une Présence, une Lumière intérieure "qui éclaire tout homme venant au monde ". S'étant consacrés tout entiers, sans réserve, à ce Christ intérieur et vivant, ils furent animés d'une pitié nouvelle et courageuse pour les conducteurs aveugles de la vie chrétienne de leur temps. Enflammés par la Lumière du Sanctuaire intérieur, ils allèrent dans le monde, pénétrant dans son agitation et son inconstance, et ils exhortèrent les hommes à prêter attention à la voix de Dieu qui parlait en eux, à ordonner toute leur vie à la Lumière du Sanctuaire. " Chers Amis, écrivait Fox à ses disciples, demeurez près de ce qu'il y a en vous de pur, de ce qui vous conduit à Dieu. " John Woolman, le tailleur quaker de Mount Holly (New-Jersey), décida de régler sa vie extérieure de telle façon que rien, absolument rien, ne l'empêchât de donner la première place au service du Principe intérieur. Et la sensibilité qu'il avait acquise devant l'autel de son âme l'amena à prendre conscience des fléaux que constituaient alors l'esclavage, l'usure, la guerre avec les Indiens et à les combattre avec succès.    Si Woolman, Fox, ou les Quakers d'aujourd'hui peuvent avoir quelque valeur pour le monde, ce n'est pas tant à cause d'actes extérieurs accomplis au service de l'humanité souffrante, que parce qu'ils appellent les hommes à orienter tout leur être, par l'adoration intérieure, vers les sources de la communion immédiate avec Dieu et de la force divine constamment renouvelée dans le silence de l'âme. La Lumière intérieure, le Christ intérieur, n'est pas simplement une doctrine qui distingue une petite communauté religieuse, une croyance qu'on accepte ou qu'on rejette. C'est le Guide vivant de toutes les âmes chrétiennes, de tous les groupes de chrétiens - voire des groupes de non-chrétiens - qui sont résolus à demeurer sous l'abri du Très-Haut. Le Christ intérieur est foyer et source d'action, et non pas théorie ou dogme. Il est le lieu où l'on s'engage pour la vie, non un problème à discuter. Dans la religion, c'est la pratique qui occupe le premier rang ; et la pratique chrétienne ne s'épuise pas en œuvres extérieures : celles-ci en sont le fruit, elles n'en sont pas la racine. Un chrétien pratiquant est avant tout celui qui "pratique" le retour perpétuel de l'âme au sanctuaire intérieur, qui examine le monde à la Lumière de ce sanctuaire et porte sur lui un jugement nouveau, qui apporte cette Lumière dans le monde agité et inconstant et le recrée - " d'après le modèle qui lui fut donné sur la Montagne ". Examinons cette pratique en toute révérence.  (1)Cf. le Frère Laurent : "Il est à propos de savoir que cette -conversation avec Dieu se fait au fond et au centre de l'âme. C'est là que l'âme parle à Dieu, cœur à cœur, et toujours dans une grande et profonde paix, dont l'âme jouit en Dieu"... L'expérience de la présence de Dieu. Le Seuil, Paris 1955                                    
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A
Chaque fois que je l'entends.........................Les vieux Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeuxMême riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deuxChez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antanQue l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtempsEst-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hierEt d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupièresEt s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argentQui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attendsLes vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermésLe petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanterLes vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petitDu lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au litEt s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raideC'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laideEt le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argentQui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attendLes vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtempsIls se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtantEt l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévèreCela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enferVous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrinTraverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loinEt fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argentQui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attendsQui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.Jacques Brel
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R
je suis auxiliaire de vie je m'occupe d'un monsieur agé de 98anschaque fois qu'il me voit il me ditallez dans la paix du Christet ensemble nous disonsrendons grace a Dieuparfois il chante l'ave maria et plusieurs chants chretiensc'est un homme qui a toujours travaillé la terreil a la foi enraciner dans l'ame et son travail de la terreaussi l'un ne vas pas sans l'autre parfois il me dittu sais un jour je partirai,il faudra que tu t'y fassealors je lui ai chanté une chanson de Polnarefon ira tous au paradisil a souri et m'a diton ne perd pas son temps quand on prie pour Dieuil convertirai la terre entierepour moi il n'est pas vieux,car il est toujours jeune dans son coeuret la sagesse des anciens ne ment jamais
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M
Très belle cette poésie, très vraie mais malheureusement pas pour toutes les personnes agées, il y a des "vieux" qui aiment être entourés et ne veulent pas quitter leur maison pour rester en famille et puis d'autres s'écartent de leurs enfants et préfèrent être LIBRE et se moquent de tout, dommage pour ces personnes là, ils ne savent pas ce que c'est que l'Amour des siens, l'Amour des petits- enfants qui les réclament, et se demandent pourquoi?
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