Récemment, une mamie me disait ne pouvoir participer à la messe du dimanche : «Les enfants viennent manger à la maison, je ne peux pas venir à la messe ! » C’est faire preuve d’un attachement tout relatif au bon Dieu que de considérer un repas familial plus important que l’Eucharistie rassemblant la communauté chrétienne pour célébrer le Ressuscité. Certes, les événements familiaux sont importants, et une grand-mère qui rassemble tous ses enfants et petits-enfants souhaite les accueillir au mieux. Je remarque simplement que les occasions de témoigner de sa foi auprès de sa famille sont peu nombreuses, mais que manifester un attachement au Seigneur en donnant priorité à la messe du dimanche, me semble un témoignage facile et évident. D’autant que les horaires de messes dans les paroisses permettent souvent de s’organiser lorsqu’un grand repas doit être préparé pour le dimanche midi.
Il est, aujourd’hui comme hier, difficile d’être prophète dans son pays, de trouver les attitudes justes pour qu’enfants et petits enfants acceptent de vivre la foi qui leur a été transmise en famille. Un témoignage personnel qui place l’amour du Christ, la vie de foi, la vie ecclésiale en priorité ne peut-il pas interpeller les proches ?
Un témoignage juste sera un témoignage qui saura miser sur l’essentiel et donner à chaque chose sa place, en fonction des priorités que nous choisissons. Mais si nous choisissons le bœuf bourguignon au lieu du Pain de vie, ne nous étonnons pas de rester sur notre faim vis-à-vis des choix de nos proches qui mettent leurs priorités ailleurs que dans leur attachement au Seigneur !