R. « Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre dans ton œil à toi, tu ne la vois pas ! »
Dans un monde ultra individualiste, il est paradoxal de constater que « les autres », ceux qui sont « différents », ceux qui « vont à la messe », ceux qui sont contestables servent souvent d’alibi à nos propres égarements. Ils justifient facilement notre médiocrité. Et puis il y a les opinions toutes faites et péremptoires qui ont la vie dure : « Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les autres ! » Est-ce bien sûr ? Moi chrétien, il est certain que je ne suis pas meilleur qu’un autre, mais combien de fois la générosité des chrétiens est-elle sollicitée à la sortie de la messe, jamais en vain ? Evidemment, les chrétiens n’ont pas le monopole de la charité. Evidemment, au cours de siècles, des chrétiens ont utilisé l’Evangile pour asservir, assouvir leurs désirs de domination. Mais de manière objective, il faut bien reconnaître que le christianisme à aidé l’humanité dans son ensemble à devenir plus humaine : développement des hôpitaux, de l’éducation, de la solidarité… les exemples concrets sont légions !
Les partisans de la bonne conscience, les habitués de la médiocrité sont souvent réduits à chercher non pas à déployer le meilleur d’eux-mêmes pour s’élever, mais à justifier leurs insuffisances en les comparant à celles des autres. Autrement dit, je n’ai pas besoin de Dieu, je n’ai pas besoin des autres, j peux m’en sortir tout seul ! Excusez-moi de ne pas me convertir car je n’en ai pas besoin !
L’Evangile du Christ est appel pressant à la conversion. Il bouscule nos certitudes et renverse nos préjugés. Renoncer à l’Evangile, c’est renoncer à devenir soi-même en vérité. Parce que Jésus-Christ n’a d’autre ambition pour nous que de nous proposer le chemin où nous pourrons vivre et offrir le meilleur de nous-mêmes !