Nous passons des années entières et souvent toute la vie à marchander avec Dieu lorsque nous voulons tout Lui donner.
Nous ne pouvons nous résoudre à faire le sacrifice entier et nous nous réservons beaucoup d’affections, de desseins, de désirs, d’espérances, de prétentions, dont nous ne voulons pas nous dépouiller pour nous mettre dans la parfaite nudité d’esprit qui nous dispose à être pleinement possédés par Dieu.
Ce sont des liens par lesquels l’ennemi nous tient attachés pour nous empêcher d’avancer en la perfection.
Nous combattons contre Dieu des années entières et nous résistons aux mouvements de Sa Grâce qui nous pousse intérieurement à quitter une partie de nos misères en nous donnant à Lui sans réserve et sans remise.
Accablés de notre amour-propre, aveuglés de notre ignorance, retenus par des fausses craintes, nous n’osons pas faire le pas et, de peur d’être misérables, nous demeurons toujours misérables au lieu de nous donner pleinement à Dieu qui ne veut nous posséder que pour nous affranchir de nos misères. »