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Je me souviens fort bien en 1999 : j'étais alors jeune prêtre. Dans une réunion à Lourdes avec Monseigneur André Lacrampe, qui était à l'époque évêque d'Ajaccio, il a prononcé cette parole qui s'est gravée dans ma mémoire : " La négation de Dieu sera tôt ou tard la négation de l'homme." Nous y sommes !
Quand je vois l'actualité dramatique d'une vie en société minée par la violence physique, verbale, par une atteinte de plus en plus flagrante aux biens et aux personnes, violences sexistes ou sexuelles, homophobies et phobies de toutes sortes, absence de respect envers les personnes dignes de l'autorité naturelle due à leur fonction (profs, forces de l'ordre, élus...) puis-je oser une analyse ce qui pourra, sans régler les problèmes, en cerner les causes ?
Au catéchisme, on apprenait jadis, dès le plus jeune âge, les commandements de Dieu qui étaient avant tout les principes de bon sens pour une vie en société : tu ne tueras pas... Tu ne voleras pas. Tu ne mentiras pas. Tu ne commettras pas l’adultère… Peut-être que ces préceptes, parce que adossés à la volonté de Dieu, leur donnaient une force de persuasion et une valeur plus grandes ? Depuis le « Il est interdit d'interdire » de 1968, les principes fondamentaux de notre vie en société ont été évacués et remplacés par un libéralisme moral liberticide.
Le refus d’un Dieu qui serait principe fédérateur du bonheur humain conduit notre humanité dans l'impasse d'un individualisme mortifère. On a perçu Dieu et ses commandements comme contraire à la liberté humaine alors qu'ils en sont véritablement le fondement et le garant.
Il va être vraiment difficile de revenir au respect, à la loyauté, la vérité et à la fraternité, à la chasteté qui demeurent fédérateurs et fondateurs du vivre ensemble s'il manque toujours une âme à notre conscience humaine.
Mais au final le plus grand drame de l'humanité, c'est de faire le constat que Dieu a voulu l'homme libre : Dieu a voulu ses créatures capables de le choisir ou de le rejeter. Refuser Dieu, son amour et ses conseils, ses commandements, en croyant que nous sommes mieux à même de diriger l'avenir de l'humanité sans Lui, fait de nous des néo-croyants, capables de croire que l’Homme, devenu Dieu, est sa propre norme !
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