La renonciation surprise de Benoît XVI laisse devant nous une situation inédite : la vacance du siège pontifical au cœur de ce carême, a été planifiée et réfléchie. Les observateurs et ceux qui regardent l’événement prennent en compte la portée historique de ce que nous vivons. D’autres cherchent déjà le nouveau pape, en se fiant à la popularité, à l’aura de tel ou tel cardinal. Ce qu’ils oublient, ou ce qu’ils ne savent pas, c’est que le conclave n’est pas avant tout l’œuvre de tractations politiques (il n’y a pas de candidat !) ou d’influences, mais qu’il s’agit de l’œuvre de l’Esprit-Saint qui va orienter le cœur de ceux qui sont en charge de désigner un successeur à Benoît XVI pour conduire l’Eglise. Aura-t-on un pape africain ou sud américain ? Est-ce que son nom aura déjà été prononcé, ou bien son élection sera une grande surprise ? Ce qui est certain pour moi, c’est que le pape que nous accueillerons dans quelques jours sera le pape qu’il nous faut ! Un pape pour aujourd’hui, un pape pour notre Eglise avec ses défis et son message pour les hommes d’aujourd’hui ! Et les journalistes auront beau lui trouver les qualités et les défauts de son humanité, Dieu nous le donnera au-delà de tout cela afin qu’il prenne la tête du troupeau et conduise le peuple de Dieu à la rencontre de son Sauveur. Notre manque de foi pourra nous étourdir, mais c’est bien le Christ qui nous redira et redira à un pauvre homme pécheur dans quelques jours : « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise ! » Prions pour celui que Dieu nous donnera ! Qu’il soit docile à l’Esprit-Saint, doux et humble de cœur, comme notre Seigneur !