Saint Antoine de Padoue : le plus invoqué. Sainte Rita : la plus populaire. Saint François d’Assise : le plus admirable… Mais qui connaît Saint Salomon Le Clercq (1745-1792) frère des écoles chrétiennes, martyr de la Révolution française, ou qui a entendu parler de Sainte Elisabeth de la Trinité, carmélite de Dijon ? Tous les deux ont été canonisés par le pape François ce 16 octobre. Qui peut dire quelque chose sur Saint Maximilien Kolbe, prenant la place d’un père de famille condamné à Auschwitz en 1944 ? Et les époux Louis et Zélie Martin qui vécurent leur appel à la sainteté dans le mariage ? Pourquoi ne pas évoquer le jeune mexicain Saint José Luis Sanchez del Rio, tué à 14 ans en 1928 pour avoir refusé de renier sa foi catholique !
Les saints d'hier nous montrent la route : regardons ces histoires de vies ordinaires, devenues témoins extraordinaires ! La sainteté fait-elle encore partie de nos projets et de nos espérances ? Les chrétiens que nous cherchons à devenir ne sommes-nous pas trop anesthésiés dans notre vie spirituelle ?
La foi en Jésus-Christ, le désir de mettre l’Evangile à la première place est un appel de Dieu à devenir des saints. Pas des saints hors-norme, pas des saints « haut débit », juste un saint ordinaire, un saint qui se donne et qui donne, un saint qui fait de l’Evangile, un chemin d’humanité, un chemin d’amour du Christ qui se propage à tout l’entourage. La sainteté, elle est contagieuse, non comme une peste, mais comme un fou rire, comme une envie de ressembler et de rassembler. C’est pour cela que la sainteté est la vocation de tout chrétien conscient qu’il a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Allez, soyons fous, devenons des saints, pour rendre crédible l’Evangile, Bonne Nouvelle annoncée et vécue, pour que la joie de Dieu soit en nous et que nous en soyons comblés. (Jean 17,13)