Comment ne pas s’émerveiller de tout ce qui se passe autour de nous ? La coupe du Monde et son vainqueur qui couronne l’Europe ! Le Tour de France et sa caravane multicolore ; la chaleur estivale qui nous fait regretter les frimas de janvier (en janvier, je rappelle qu’on regrette les chaleurs de juillet) ; les évasions fiscales qui nous font penser aux vacances (de ceux qui ont les moyens d’en prendre !) Les promesses politiques de conversion à la vertu et les réformes nécessaires qui embrument l’horizon social de la rentrée ; les cris joyeux des bacheliers et des étudiants, fiers de leur réussite ; les flashs des photographes qui immortalisent les mariés qui se promettent amour et fidélité... La liste pourrait être longue...
Cependant, N’oublions pas les autres, ceux qu’on ne verra pas à la télévision ; ceux qui ne partent pas, ceux qui travaillent pour les vacanciers, ou pour assurer les services nécessaires de santé et de secours ; les SDF qui couchent à la belle étoile (quelle chance ils ont !) ; les malades qui resteront bien seuls sur leur lit d’hôpital ou dans leur maison de retraite climatisée. Nous rêvons tous d’une autre société, et l’été nous fait oublier presque tragiquement que la misère est bien moins pénible au soleil.
Au-delà des constats et de ces quelques lignes qui agitent ma cervelle, je suis aussi travaillé par une question permanente : notre foi en Jésus-Christ, notre désir de fidélité à l’Evangile est il un alibi à la résignation, ou une provocation à agir ? Concrètement, sommes-nous saule-pleureur ou pin parasol ? Que ceux qui sont, durant ce mois de juillet, touchés par une épreuve ou une difficulté, trouvent dans notre foi, et dans notre vie, un espace pour non seulement être accueillis mais aussi portés ! Les carences et les indifférences devraient nous faire réagir : que chacun de nous devienne un supporter convaincu de l’Evangile ! Avec Jésus-Christ, plus belle la vie parce que, chrétiens, nous ne pouvons pas être résignés !