Le départ de notre évêque, appelé à assumer la charge épiscopale dans le diocèse voisin de Montpellier attriste beaucoup de catholiques du diocèse d'Albi. Depuis 10 ans, Pierre-Marie Carré a su, avec simplicité et humanité, être un bon pasteur pour notre Eglise en pays tarnais.
Au delà du déchirement que nous ressentons, et que lui aussi doit vivre, à un âge ou d'autres atteignent une paisible retraite méritée, il faut aussi regarder l'événement avec les yeux de la foi. L'appel que le Saint Père a adressé à Pierre-Marie Carré, au delà des honneurs et des "promotions" qu'on voudra y voir, est d'abord un signe de confiance de l'Eglise envers cet homme, pasteur à la suite des apôtres. La mission de l'Eglise, ce n'est pas un distributeur en libre-service, où l'on choisirait ce qui nous convient, quand ça nous convient.
La mission de l'évêque, celle du prêtre est d'abord une grâce à accueillir comme un don de Dieu dont nous ne sommes pas les propriétaires, mais les bénéficiaires. Ni celui qui a reçu un minstère dans l'Eglise, ni celui qui bénéficie de ce ministère ne peuvent s'approprier les dons de la grâce de Dieu qui découlent du ministère ordonné dans l'Eglise.
Nous sommes tristes de perdre un évêque, pasteur selon le coeur de Dieu.
Nous sommes heureux que vous continuiez, Pierre-Marie, à servir l'Eglise avec ardeur et fidélité, en renonçant à vous même et en prenant la croix du Christ comme bâton de pèlerin, en route vers le diocèse de Montpellier.