A Rome se tient du 10 au 24 octobre le synode pour le Moyen Orient. Un événement de la vie de l’Eglise qui pourrait passer inaperçu et nous laisser indifférents, si nous ne mesurons pas les enjeux : la cohabitation des chrétiens et des musulmans dans cette région, pour l’avenir du monde.
Nous voyons partout dans ces pays, et en Occident aussi, un développement d’un Islam radical marginal qui suscite violences et peurs. Les injustices et les attitudes impérialistes des pays « riches » envers le peuple palestinien, en Irak ou Afghanistan, donne le sentiment aux pays majoritairement musulmans que les pays de « vieille chrétienté » voudraient dominer la culture et les traditions des pays arabes. L’injustice est insupportable, et les bombes des pauvres sont la monnaie de notre main mise sur le pétrole et les intérêts économiques au Moyen Orient et dans d’autres régions d’Afrique et d’Asie.
La culture arabe s’est pourtant forgée en partie dans les échanges et les riches diversités suscitées par la rencontre séculaire du christianisme et de l’islam. Les riches traditions franco-libanaises remontent à St Louis, roi de France.
Les chrétiens du Moyen Orient, de plus en plus minoritaires, pourraient être tentés par l’exil, face à la peur d’un Islam radical. Aujourd’hui, il est ESSENTIEL que nos communautés chrétiennes en France et ailleurs, aient le souci des frères chrétiens qui doivent résister à la peur, et au repli sur soi. C’est dans l’engagement des chrétiens des pays arabes que l’avenir de notre monde se joue, j’en suis convaincu. La paix au Moyen-Orient, c’est un Etat pour le peuple palestinien, ce n’est pas que la sécurité d’Israël, c’est aussi la fin du terrorisme ici et ailleurs, et des extrémismes dans le monde entier.
Prier pour les chrétiens d’Orient, les soutenir, si possible financièrement, est une mission d’avenir. Pour que grandisse la paix entre les croyants et donc la paix et la concorde entre les peuples.