Le 28 février 2013, une date qui sera historique dans la vie de l’Eglise. Il y a bien longtemps qu’un pape n’avait pas quitté ses fonctions. Cette annonce est faite à la veille de l’ouverture du carême pour les catholiques. C’est le temps de la conversion et de la prière.
Benoît XVI, depuis 8 ans, a apporté un souffle nouveau : on lui a souvent reproché d’être traditionnaliste, en gardant une vision ringarde de l’Eglise. Je suis convaincu que les apports de ce pape pour le début de ce XXI° siècle seront reconnus : l’effort qu’il a initié pour faire avancer l’œcuménisme ; son souhait, à travers ses encycliques, ses livres et son enseignement de donner une vision claire et simple de la foi pour les hommes d’aujourd’hui ; son attachement exigeant à la tradition de l’Eglise, non comme un repli, mais comme un désir d’ouvrir l’Eglise au monde d’aujourd’hui, sans renier les fondements qui sont incontournables et indépassables... Tout cela veut aider les chrétiens à se centrer sur l’essentiel !
Les commentateurs ont gardé l’image du c ardinal Ratzinger «préfet pour la doctrine de la foi ». Quand on a rencontré Benoit XVI, quand on a croisé son regard, quand on a écouté sa parole douce et bienveillante, on ne peut pas garder cette vision fausse de l’homme !
En 1996, en pèlerinage à Rome avec le séminaire, nous étions 3 séminaristes à flaner dans une rue proche du Vatican. Nous avons croisé par hasard le cardinal Ratzinger : interpellé par l’un de nous, il s’est arrêté et nous a adressé quelques mots dans un français impeccable ! J’ai pu, à plusieurs circonstances, participer à des événements suscités par ce pape : le rassemblement international des prêtres à Rome, à l’occasion de l’année du sacerdoce, les JMJ à Cologne et à Madrid en 2011, et plus récemment, le pèlerinage national des servants d’autel en août 2012.
On rappelle ces jours-ci les dossiers brûlants de l’Eglise sous le pontificat de Benoît XVI : prêtres pédophiles, affaire Vatileaks, rapprochement avec les lefebvristes… Au-delà de ces dossiers médiatiques, je suis convaincu que les 8 années de ce pontificat resteront une étape fondatrice pour la vie de l’Eglise. Affaire à suivre le 28 février ! Prions déjà avec confiance : que l’Esprit-Saint vienne déjà éclairer les cœurs et convertir nos consciences pour agir pour notre bien et pour le bien commun :
« Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. »