Combien s’est vite répandue l’idée que faire la fête, c’est boire ! La convivialité à la française suppose une bonne bouteille de vin. La réussite de la méga teuf du samedi soir se mesurera au nombre de canettes, de bouteilles qui seront mortes dans la soirée.
Il est évident que cette idée ne saurait être combattue avec les seuls arguments de la raison : il peut être déraisonnable de boire un soir sans pour autant devenir un alcoolique. Les arguments sont petits pour réfuter l'alcool avec son pouvoir décuplant, c’est sûr ! On sait l’effet désinhibant de l’alcool : on va se lâcher plus facilement, avoir une attitude plus sociable, et peut-être aussi davantage décalée… Mais les risques se limitent-ils à une dépendance ? Non ! Et les autres risques sont souvent minimisés parce que comme tous les risques liés à une imprudence, ils ne concernent que les autres : mort au volant (Combien connais-tu de personnes accidentées suite à un problème d’alcool ?) ou mort avec un éméché au volant ( Il n’avait pas bu lui, mais il est monté dans la mauvaise voiture : pas d’chance !); abus sexuels de toutes sortes dans une soirée trop alcoolisée (pas de statistiques : ça ferait tache !) sans parler des grossesses ou MST attrapées dans des rapports non protégés (Comment on fait pour enfiler un préservatif quand on est bourré ?) bagarres ; malaises et comas éthyliques ; fin de soirée carpette sans pouvoir profiter !
La fête se transforme facilement en cauchemar quand on imagine que l’alcool est un allié incontournable de la fête réussie ! mais enfin, puisque je vais encore passer en disant cela, pour un vieux con ringard qui sait pas profiter de la vie, je lève mon verre d’eau à la santé de ceux qui mourront encore cette semaine sur les routes après avoir trop bu, ou ceux qui finiront aussi par trouver que l’alcool est un médicament légal contre le mal de vivre ou contre la jeunesse ! Pour devenir grand, rien de tel qu’une bouteille de vodka avant de partir en cours !