C’est à nouveau un vent de Pentecôte qui a soufflé sur notre monde. Des jeunes de toutes langues et de toutes cultures ont proclamé les merveilles de Dieu, rassemblés autour du pape Benoît XVI pour les 20ème Journées Mondiales de la Jeunesse. Les journaux, les télévisions ont déjà beaucoup parlé sur cet événement. Que pourrais-je donc ajouter ?
Le pape allemand a selon les observateurs réussi son « examen de passage » auprès de la jeunesse : après le très charismatique Jean-Paul II, il fallait assurer ! Benoît XVI l’a fait, à sa manière. Les défauts d’organisation dans l’intendance ont déjà été passés à la loupe. Le nombre de participants varie selon les sources. Les prochaines JMJ seront organisées en juillet 2008 à Sydney en Australie, dans le continent qui n’a jamais accueilli les jeunes catholiques du monde.
Reste des questions et des doutes : quels résultats ? Quel effet sur la vie de notre diocèse, de notre paroisse ? Les aumôneries se vident, les mouvements de jeunes s’essoufflent… les JMJ ne sont-elles qu’un feu de paille estival ? Comment les jeunes vivront-ils mieux leur foi au quotidien après ce temps fort international ?
Je risque une réponse, balbutiement d’espérance, pour reprendre la route dans mon quotidien paroissial : le Seigneur construit son Eglise au-delà de ce que nous voyons ou comprenons. Les miracles des JMJ ne se sont pas exprimés dans les journaux, mais je crois que le miracle a eu lieu à Cologne dans le cœur de ces milliers de jeunes qui sont venus l’adorer, qui sont venus communier après avoir reçu le sacrement du pardon de Dieu. Le Seigneur agit et les témoins muets de cette action invisible de Dieu savent que les jeunes d’aujourd’hui restent l’espérance du monde. Au-delà du visible, au-delà du sensationnel des JMJ, la Bonne Nouvelle laboure le cœur des jeunes. Reste pour nous l’ordinaire dans lequel avec patience et confiance, le Seigneur nous demande de semer avec amour !
Xavier Cormary, prêtre