L'absence d'un vrai prêtre est, dans une vie, une détresse sans nom. Le plus grand cadeau qu'on puisse faire, la pus grande charité qu'on puisse apporter, c'est un prêtre qui soit un vrai prêtre. C'est l'approximation la plus grande qu'on puise réaliser ici-bas de la présence visible du Christ. Dans le Christ, il y a une vie humaine et une vie divine. Dans le prêtre, on veut trouver aussi une vie vraiment humaine et une vie vraiment divine. Le malheur, c'est que beaucoup apparaissent comme amputés soit de l'une soit de l'autre.
Il y a des prêtres qui semblent n'avoir pas pesé les difficultés d'un laïc, d'un père ou d'une mère de famille, à leur véritable poids humain. Ils ne réalisent pas ce que c'est vraiment, réellement, douloureusement, qu'une vie d'homme ou de femme.
Quand les laïcs chrétiens ont rencontré une fois un prêtre qui les a «compris» qui est entré avec son coeur d'homme dans leur vie, dans leurs difficultés, jamais ils n'en perdent le souvenir.
A condition toutefois que, s'il mêle sa vie à la nôtre, ce soit sans vivre tout à fait comme nous. On a besoin également que le prêtre vive d'une vie divine. Le prêtre, tout en vivant parmi nous, doit rester d'ailleurs.