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 Le presbytère virtuel d'un prêtre

Site d'un prêtre catholique engagé au cœur du monde... Voici mon presbytère virtuel, sans porte ni sonnette. Entrez, et venez voir ! Vous voulez voir à quoi ça ressemble un cyber curé ? Venez donc faire un tour chez moi ! La vie c'est trop important pour ne pas la réussir ! .... . . C'est aussi mon objectif ... Pas vous ?

Rite tridentin : je ne connais pas le latin !

Publié le 6 Novembre 2006 par Xavier Cormary in Regards sur le monde

 Depuis quelques semaines, on parle de la libéralisation du rite tridentin. A la suite de la création par Rome de l’Institut du Bon Pasteur, on assiste à une polémique et à des réactions autant dans les communautés chrétiennes que de la part des évêques et de prêtres inquiets des conséquences que pourraient avoir l’introduction d’un bi-ritualisme dans l’Eglise en occident. (Du reste, on appelle l’Eglise catholique en occident l’Eglise latine !)
 
Personnellement je ne connais pas le latin excepté les grandes prières traditionnelles que l’on proclame : credo ; pater ; ave… Je n’ai cependant pas d’a priori contre le latin qui peut être une manière de célébrer dans des circonstances particulières : rassemblements internationaux ou messes solennelles. Je serai bien embêté s’il me fallait régulièrement célébrer et présider des messes en latin, même dans le rite conciliaire de Paul VI !
Ce qui est pour moi plus fondamental dans cette polémique, c’est la question de l’accueil ou de la remise en cause des orientations du concile Vatican II. L'arrogance de l’abbé Laguérie devant les caméras et les médias après avoir obtenu la reconnaissance de l’Institut du Bon Pasteur à Bordeaux m’interpelle. L'aplomb avec lequel il n’a pas hésité à proposer des noms de prêtres pour être des évêques « tridentins » m’a heurté. Les intégristes lefebvristes ont toujours remis en cause le dialogue œcuménique et la liberté de conscience, intuitions incontournables de Vatican II pour l’annonce de l’Evangile dans ce monde pluriel. Je ne suis pas sûr qu’ils soient prêts à reconnaître et à accepter ces orientations. Le latin est un prétexte fallacieux : dans de nombreux diocèses, l’indult de Jean-Paul II est appliqué pour permettre à des catholiques de pouvoir vivre et célébrer la messe en latin.
 
Sous prétexte de favoriser une unité avec les schismatiques de Mgr Lefebvre, je partage les inquiétudes de nombreux évêques et catholiques qui ont peur d’une scission plus grande encore des communautés chrétiennes. « Tout ce qui est fermé fermente ». C’est l’impression que me donnent, sans rancœur ni dédain, les positions rigides des intégristes. L’ouverture de Vatican II au monde, même si elle a eu des effets pervers et a initié des excès qui ont scandalisé, est un chemin irréversible. Le message du dernier concile a encore bien besoin d’être approfondi et enseigné. Quand Vatican II aura été compris et assimilé, l’Eglise découvrira ce que l’Esprit lui dit pour annoncer l’Evangile dans ce monde du XXI° siècle.
P.S. du 27 nov. 2006  au sujet des propos de l'abbé Laguérie : Dans un souci de vérité, merci de lire les commentaires de Dave au sujet de cet article.
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S
<br /> <br /> je vais vous poser une question qui va peut-être vous paraître farfelue. Je prends le risque...<br /> <br /> <br /> Au lieu de vouloir du latin à tout prix, ne pourrait-on pas dire la messe de Saint Pie V en langue vernaculaire (français) ?<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> Je pense qu'il est normal que la messe en Latin soit autorisée, et que la plupart préfère cette forme de la messe à l'autre.<br /> Il est normal, aussi, de proposer aux prêtres de célébrer la messe Tridentine. Bien sur, on est libre de dire oui ou non. Mais je ne vois pas de scandale à demander à des prêtres de célébrer les<br /> deux formes de messes, tant qu'il ne s'agit pas d'une obligation.<br /> <br /> Tant que Vatican II n'est pas remis en question, il n'y a aucun mal à affectionner la messe Tridentine. J'avoue moi-même souvent me rendre à cette messe, et je n'ai pas pour autant d'aversion pour<br /> la messe de Paul VI.<br /> <br /> Quant à la messe de Paul VI en Latin, je RÊVE de pouvoir la trouver un jour dans une église ! J'ai pu voir cela à l'Abbaye de Rieunette (Audes), de Boulaur (Gers), et en angleterre, chez des<br /> Bénédictines à l'esprit très ouvert.<br /> J'attends que les choses avancent, et non régressent, comme la plupart disent.<br /> <br /> <br />
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A
Bonjour,Je ne pense pas que la messe en latin doit être rendue obligatoire. Il appartient à la liberté de chacun de choisir. Je pense également qu'il faudrait que les lectures restent en français ou sinon que chaque personne ait une traduction, sinon le partage de la Parole est inutil puisqu'on ne comprend rien.Je suis peinée de voir que certains commentaires se plaignent d'un manque d'effectif dans les églises. Il y a même une personne (pardonnez-moi, je n'ai pas retenu le nom) qui dit qu'elle n'irait plus à la messe si celle-ci était en latin. Le plus important n'est pas de faire un show extraordinaire avec des millions de fidèles. Si nous allons à la messe, c'est pour sanctifier le jour du Seigneur (le dimanche) et pour recevoir l'Eucharistie. Lorsque nous allons à l'église, Dieu Lui-même est présent dans le tabernacle. C'est Lui que nous recevons dans la Sainte Hostie. Peu importe le nombre de personnes présentent, c'est cela qui compte. A quoi servent des millions de fidèles qui ne croient plus en cela ? Peu importe le nombre de personnes, même si le prêtre était seul, la messe aurait toujours de la valeur car Dieu est présent. Rien d'autre ne compte que ce Sacrifice renouvelé.Je suis assez nouvelle dans l'église, malgrè un appel reçu jeune. J'ai été élevée dans une famille athée mais Dieu a tout de même trouvé la porte de mon coeur. Lorsque j'étais plus jeune, l'église (et surtout la messe) représentait pour moi quelque chose d'extraordinaire. Un peuple "d'élus" , guidé par un Dieu plein de miséricorde. Lorsque j'ai eu le droit d'aller à la messe et de préparer ma communion (il y deux ans environ), je m'attendais à trouver beaucoup de ferveur et d'amour, un désir de Dieu surabondant. Cela parait normal quand on lit les textes de Thérèse de Lisieux ou de Catherine de Sienne, même si on sait que tout le monde n'est pas saint. Mais lorsque je suis allée à mes premières messes, j'ai été déçu.Elles n'avaient rien à voir avec ce que je pensais. Il y avait des gens habillés de façon inadaptée pour un église (j'ai 19 ans, je porte parfois des décolletés et des minis jupes, mais il y a des limites, quand on croit que Dieu est dans le tabernacle, on fait preuve d'un minimum de respect), des enfants qui ne savaient même pas pourquoi ils étaient là (obligation souvent), des personnes qui dormaient presque, qui ne se levaient pas ou même qui n'hésitaient pas à partir tout de suite après avoir pris l'Hostie.J'ai ensuite parlé à des catholiques. Les réponses que j'ai eu ont été "je vis ma foi comme je veux, c'est entre moi et Dieu", "l'église ? j'y vais une fois par an pour Noël", "c'est quoi la confession ?" etc. Celles-ci sont les réponses des plus jeunes.Je souhaite devenir moniale Chartreuse. J'ai donc tout naturellement demandé de l'aide à un prêtre. Celui-ci m'a dit tout de suite que je devrais essayer de faire autre chose, que le monastère n'est pas une bonne idée, que je ne devrais pas rentrer avant mes 25 ans au minimum. A une époque où on manque de vocation, je me demande quel peut être son intêret à me dire cela. Ensuite il veut que j'entre dans un monastère jeune, dinamique et ouvert sur l'extérieur. En clair, les Chartreuses, il ne faut même pas y penser.Heureusement, j'ai également eu la chance que Dieu m'accorde un Directeur Spirituel. Celui-ci m'a expliqué que le monastère est une vocation, un appel reçu. Attendre est stupide car si l'appel est réel, cela signifie que c'est la Volonté Divine. Ensuite, il m'a dit que l'ordre dans lequel on est appelé est également choisi par le Seigneur. Il est bien d'essayer de s'ouvrir, d'être tolérant mais je pense qu'il y a des limites. J'ai lu un texte présentant les modifications faites par le concile Vatican II. Notre religion n'est plus la même qu'au début. Tout a changé. Et je suis triste de voir que ce n'est pas toujours en bien. Certes, il y a de très bons changements qui devenaient nécessaires. Nous avons désacralisé la messe, elle ne signifie presque plus rien pour les gens. La preuve : on est capable de ne plus y aller pour une histoire de langue, en oubliant totalement la raison d'être de la messe. Pour paraître "jeune" et attirer des gens, on fait des fêtes, on a enlevé les choses qui paraissaient rébarbatives et celles qu'on ne pouvait enlever, on les a changé.La confession, par exemple, elle n'a plus rien d'un sacrement. Je vais voir le prêtre, on parle, on rigole. Alors que la personne qui se confesse devrait être consummée de remords et de tristesse pour avoir offensé Dieu. Le prêtre se permet même de dire qu'être grossier ne doit pas être confessé, cela nous regarde, alors que nos corps sont les temples de Dieu et qu'en prononçant des mots grossiers nous les souillons.Losque nous récitons le Credo de Nicée-Constantinople, nous disons cette phrase importante : Je reconnais un seul baptème pour le pardon des péchés. Cela n'a-t-il plus de sens ? Sous pretexte que nous devons à tout prix remplir nos églises, nous oublions l'essentiel de notre foi. J'ai toujours cru que les chrétiens étaient tous égaux (catholiques, protestants, orthodoxes, évangéliques...) car nous croyons tous en Jésus. J'ai des amies musulmanes et j'ai toujours pensé que leur Dieu était le mien, mais qu'elles l'adoraient différemment.Mais ce n'est pas ce que nous apprenons, ni ce que Dieu nous dit. Je pense sincèrement que pour "renaître", l'église catholique a besoin de revenir à cet essentiel qu'elle a perdu, à ses bases, son origine.Savez-vous quels religion attirent le plus et font le plus de convertis en ce moment-même ? Les évangéliques les plus intolérants et les musulmans ultra traditionnalistes qui font porter la burqa aux femmes. Nous devons conserver notre charité, indissociable du chrétien, mais ne pas oublier de revenir à l'essentiel, à Dieu le Père. Si le rite tridentin peut nous y aider, tant mieux.
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D
D'autre part  j'aime profondément la messe en latin qui apporte une richesse liturgique et une solennité que n'a malheureusement pas la messe Paul VI telle qu'elle est dite de nos jours dans la plupart des paroisses. (il y a d'heureuses exceptions).<br /> Le motu proprio de Jean Paul II est très parcimonieusement, voire pas du tout appliqué par les évêques français.<br /> Personne, que ce soit à l'Institut du Bon Pasteur, ou à la Fraternité St Pierre ou dans d'autres fraternités et congrégations attachés au rite de St pie V ne demande que TOUS les prêtres soient OBLIGES de célébrer cette messe, mais simplement que les prêtres qui le désirent puissent le faire LIBREMENT.<br />  
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D
je suis peiné de voir que vous êtes(involontairement) victime de la désinformation ambiante.<br /> Voici la dépêche AFP  : "Le prêtre catholique intégristet français Philippe Laguérie récemment rallié au Vatican va proposerà l'Eglise "deux ou trois candidats en rite tradirtionnel" pour devenir "évêque" a t il déclaré mercredi matin sur RTL.<br /> "J'ai le droit d'incardiner les prêtres, de les faire ordonner par un évêque. Il suffit de demander un évêque en rite traditonnel, j'ai deux ou trois candidats qui sont prêts" a t il dit.<br /> Voici la retrancription de l'entretien accordé par l'abbé Laguérie à C. Hondelatte, sur RTL (source site internet de RTL)<br /> (...)<br /> Abbé L: J'ai le droit également d'incardiner les prêtres, j'ai le droit de les appeler aux Ordres, de les faire ordonner par un évêque etc..<br /> - Oui mais quel évêque ?<br /> AbbéL :Eh bien il suffit de demander. Il suffit de demander à unévêque en rite traditionnel. J'ai deux ou rois candidats là qui sont prêts pour le sacerdoce.<br /> - Donc vous allez proposer à un évêque<br /> Abbé L : Je vais proposer , j'ai déjà proposé à plusieurs évêques. J'attends les réponses et je pense qu'il n'y a pas de problèmes perce que d'autres le font.<br /> - Et vous vous pourriez être évêque ? Ca serait logique compte tenu de votre parcours ?<br />  Abbé L : Non enfin moi écoutez non je n'y ai pas pensé une seconde. J'aime beaucoup mon ministère paroissial. Je  me sens curé dans l'âme et profondément.  Donc j'ai jamais songé à ça.<br /> (...)<br />  <br /> Le journaliste a donc travesti les deux ou trois candidats au sacerdoce de l'abbé Laguérie en candiidats à l'épiscopat.<br /> Et pour le retranscripteur de l'AFP, la phrase "il suffit de demander à un évêque en rite tradirtonnel" dvient'il suffit de demander un évêque en rite traditionnel" . Un petit à  en moins qui change tout... et ensuite les candidats dans la suite de sa citation sont simplement prêts et non plus prêts au sacerdoce.<br /> Voilà un bel exemple de manipulation n'est ce pas ??<br /> Fraternellement en Jésus Christ
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