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 Le presbytère virtuel d'un prêtre

Site d'un prêtre catholique engagé au cœur du monde... Voici mon presbytère virtuel, sans porte ni sonnette. Entrez, et venez voir ! Vous voulez voir à quoi ça ressemble un cyber curé ? Venez donc faire un tour chez moi ! La vie c'est trop important pour ne pas la réussir ! .... . . C'est aussi mon objectif ... Pas vous ?

Les patates au beurre

Publié le 13 Novembre 2008 par Miniritou in Regards sur le monde

Les patates au beurre… Dimanche, jour du Seigneur… Il est question de libéraliser le travail dominical, afin de permettre à l’économie de redémarrer dans un contexte morose. Je ne veux pas mettre d’abord en avant des objections attachées à notre foi pour dénoncer ce projet de loi en disant que chrétiens, considèrent le dimanche comme un jour consacré au Seigneur, jour déjà largement entamé par de nombreuses professions dont le service doit être continu pour le bien commun : santé ; sécurité ; autoroutes ; restauration…

Des raisons graves et « laïques » existent pour justifier notre refus de proposer, même aux volontaires, le travail dominical :
- L’anéantissement de la vie familiale déjà mise à mal : les jours pour se retrouver ensemble en famille seront moins nombreux. Les enfants livrés à eux-mêmes passeront encore davantage de temps devant la télé ou l’ordinateur ! Les couples auront moins de temps à partager. Les « familles mono-parentales » seront séduites par les primes dominicales, au détriment de l’éducation et de l’attention aux enfants.
- Moins de repos, un rythme de vie encore plus stressant, moins régulier. Le repos hebdomadaire est un rythme utile pour ne pas nous épuiser dans nos tâches !
- L’illusion que l’on pourrait «consommer plus en ouvrant plus » : Quand j’ai 100 € dans la poche, si j’ai envie de les dépenser, je vais aller dans les magasins ! Qu’ils soient ouverts 5 ou 6 ou 7 jours par semaine, je ne vais pas dépenser plus, simplement parce que le magasin sera ouvert même le dimanche ! Quelle illusion de penser que notre économie pourrait profiter du dimanche non-chômé !
- Ce ne seront pas les employés qui choisiront de travailler ou pas : la loi du marché fait que les entreprises sont condamnées à la productivité ! La contrainte viendra tôt ou tard pour les employés réticents.

Le travail est au service de l’épanouissement de l’homme. Travailler plus pour gagner plus, est une logique capitaliste qui ne peut que devenir une aliénation, une dictature ! Messieurs les députés, messieurs les ministres, faites attention : vous nous inventez une société ou l’homme devient un esclave du travail et de l’argent. Le beurre ou l’argent du beurre ? Les patates vapeur, c’est pas mal non plus, et c’est plus diététique !
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J
Mais c'est moi , homme de gauche , qui aurait du écrire cela . Bravo entièrement d'accord avec toi . Un vieil homme que j'ai bien connu , prêtre -ouvrier ,  écrivait comme cela . Avec toute mon amitié .<br /> Jean.
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P
Plus que d'acord avec vous!! La messe est dite!!! comme on dirait dans mon pays!
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A
Connaissiez-vous ce texte ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "Nous travaillons pour des spéculateurs, qu’on nomme maîtres, comme pour rappeler notre esclavage, et qui font fortune et qui vivent grassement sans faire grand-chose d’utile ; en outre, il s’est établi entre les producteurs et les consommateurs, une foule de trafiqueurs, négociants, commissionnaires, dépositaires, marchands, revendeurs etc... qui se bornent à acheter et vendre pour gagner, et que je désignerai, avec les maîtres, par le nom commun d’intermédiaires. Ces intermédiaires ne donnent aucune valeur réelle aux marchandises qui leur passent par les mains ; loin qu’ils facilitent l’échange ils le gênent par une infinité d’opérations mal entendues : leurs fausses spéculations, les banqueroutes tuent le commerce et l’industrie. Cependant, qu’ils réussissent ou non dans leurs affaires, ils n’en retirent pas moins des bénéfices aux dépens de nos bras. Tous ces bénéfices divers nous enlèvent le plus net et la plus forte partie du produit de notre travail.<br /> La libre concurrence force à vendre et à travailler toujours au rabais, et pourtant elle restreint les gains de plus en plus. Nous en sommes déjà arrivés au point que les commerçants et les manufacturiers ne peuvent plus guère réussir qu’à l’aide de roueries et de fraudes, et que nous, ouvriers, nous ne pouvons plus vivre ; nous ne pouvons pas consommer, et notre travail en éprouve des interruptions. Voyez comme nos salaires sont diminués depuis trente ans, indépendamment des amendes, des retenues, de tout ce que la rapine et la mauvaise foi conseillent pour nous arracher une partie de ce que nous gagnons.<br /> La concurrence entretient la lutte entre les capitalistes, et ruine les uns au profit des autres ; il s’en suit que les capitaux se concentrent dans quelques mains ; ceux qui les possèdent sont les maîtres du peuple ; c’est pour eux que nous travaillons, c’est pour eux que nous souffrons ; c’est nous qui payons leurs palais, leurs lambris dorés, leurs équipages, sous les roues desquels ils nous broient en passant [...] et tous ces sacrifices de notre part ne font que nous rabaisser à leurs yeux et accroître leur insolence".<br /> Charles de Rouen, 1840Il s'agit du message d'un ouvrier tisserand qui s'appelait Charles Noiret.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
Bonsoir !*De plus en plus c--Dieu...s'est reposé un jourles superc--- eux n'ont pas besoin de repos...ça tourne à vide !*Cordialement
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N
B.. Frappat rappelait à juste titre sur son blog que le dimanche a été institué en mémoire du récit de la Genèse qui raconte que Dieu fit le monde en 6 jour et que le 7ème Il se reposa. En faisant du dimanche un jour comme un autre, repos ou non, est-ce que ce pays ne souhaite pas parachever sa sécularisation ? Car après tout, le dimanche, ça n'a de sens que pour le chrétien. C'est un peu un jour "mémoriel", et cette histoire tombe, comme par hasard, au moment où les jours de commémoration sont remis en question, à juste titre ou pas peu importe, la question est posée : que veut-on faire, où veut on en venir avec cette histoire, quelle idéologie veut on faire admettre et faire passer ? Ce choix, comme nombre de personne l'ont déjà fait remarqué n'est pas économique, cet argument ne tient pas la route et peut être démonté très rapidement, non, cet argument est POLITIQUE et IDEOLOGIQUE.Voilà ce que j'en pense.
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