Des raisons graves et « laïques » existent pour justifier notre refus de proposer, même aux volontaires, le travail dominical :
- L’anéantissement de la vie familiale déjà mise à mal : les jours pour se retrouver ensemble en famille seront moins nombreux. Les enfants livrés à eux-mêmes passeront encore davantage de temps devant la télé ou l’ordinateur ! Les couples auront moins de temps à partager. Les « familles mono-parentales » seront séduites par les primes dominicales, au détriment de l’éducation et de l’attention aux enfants.
- Moins de repos, un rythme de vie encore plus stressant, moins régulier. Le repos hebdomadaire est un rythme utile pour ne pas nous épuiser dans nos tâches !
- L’illusion que l’on pourrait «consommer plus en ouvrant plus » : Quand j’ai 100 € dans la poche, si j’ai envie de les dépenser, je vais aller dans les magasins ! Qu’ils soient ouverts 5 ou 6 ou 7 jours par semaine, je ne vais pas dépenser plus, simplement parce que le magasin sera ouvert même le dimanche ! Quelle illusion de penser que notre économie pourrait profiter du dimanche non-chômé !
- Ce ne seront pas les employés qui choisiront de travailler ou pas : la loi du marché fait que les entreprises sont condamnées à la productivité ! La contrainte viendra tôt ou tard pour les employés réticents.
Le travail est au service de l’épanouissement de l’homme. Travailler plus pour gagner plus, est une logique capitaliste qui ne peut que devenir une aliénation, une dictature ! Messieurs les députés, messieurs les ministres, faites attention : vous nous inventez une société ou l’homme devient un esclave du travail et de l’argent. Le beurre ou l’argent du beurre ? Les patates vapeur, c’est pas mal non plus, et c’est plus diététique !