Souvenez-vous ! C’était 30 ans en arrière… je n’étais qu’un gamin, mais dans ces années 70, le combat pour le progrès que représentait l’IVG était rude. Une loi dite « loi Veil » a dépénalisé l’avortement, qui était jusqu’alors, pour la femme se faisant avorter en France, passible de poursuites judiciaires. Aujourd’hui, 220 000 avortements au bas mot. On ne parle plus de dépénalisation mais de légalisation. Dans beaucoup de cas, aucun accompagnement des détresses des femmes, aucune liberté pour une femme en difficulté qui voudrait garder son enfant : on éjecte le problème. La sécurité sociale rembourse et on parle plus !
Et on veut nous faire croire que l’euthanasie serait réservée aux cas de détresse similaires à celui de Chantal Sébire, condamnée par une tumeur qui la défigure, et morte hier de manière mystérieuse… L’émotion et la compassion ne peuvent qu'avoir la première place dans une situation comme celle-ci. Mais décider qui doit mourir, qui est suffisamment incurable pour être autorisé à subir une euthanasie active, qui est lucide ou pas sur sa santé, sera vite un casse-tête diabolique ! Sans parler des intérêts des proches qui influenceront la décision : héritage ; rejet de voir la souffrance… Et il est à parier que l’exception qui serait autorisée par une « commission nationale d'euthanasie » comme le propose la nouvelle secrétaire d’Etat à la famille, Nadine Morano, deviendra vite monnaie courante. Quel leurre de penser que l’on puisse vivre sans souffrance, et que la personne souffrante soit privée de dignité dans ou par sa maladie. Et pourquoi pas l’euthanasie pour les personnes débiles profondes, pour les accidentés de la route, paralysés, etc … Dans quel monde vit-on !
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