A quel(le)s saint(e)s je ressemble…
(test inspiré de You ! magazine chrétien, n°14, 2ème trimestre 2001)
Attention : un test est toujours dangereux, si on accorde trop d’importance au résultat : on peut changer, surtout à ton âge ! Alors prends ce test pour ce qu’il vaut : une petite aide sur ton chemin, pour mieux te connaître… et te réjouir de savoir qu’il y a eu des saints qui ont eu un caractère proche du tien…
Dans chaque série, entoure les 2 ou 3 propositions qui te correspondent le mieux :
D) Je prends le risque de prendre la parole lors des discussions à plusieurs.
G) Je ne supporte pas de voir les autres souffrir.
A) Je trouve du pour et du contre dans chaque opinion.
F) Je suis très honnête. Je ne me souviens pas d’avoir triché dans ma vie.
E) Je crois que, quoi qu’il m’arrive, je m’en sortirai.
C) Je suis toujours pressé.
B) Je me sens responsable de la bonne entente de ma famille, de mon groupe.
I) Je préfère souvent mes rêves à la réalité qui est trop dure.
H) Je n’aime pas être au centre d’un groupe. Je préfère observer.
B) J’ai peur de beaucoup de choses.
D) Je suis autoritaire mais je ne supporte pas l’autorité.
C) Dans un groupe, j’ai besoin d’être remarqué pour mes qualités.
A) J’ai horreur de me trouver en compétition avec les autres.
F) Je travaille avec méthode.
I) J’ai toujours pensé qu’on ne me comprenait pas vraiment.
E) Je m’émerveille facilement.
G) Ma vie serait plus facile sans la jalousie.
H) Je peux blesser les autres sans faire exprès.
A) J’ai besoin d’harmonie, que ça baigne.
C) Quand je rate quelque chose, j’ai tendance à le cacher.
F) J’aime l’ordre et la discipline.
G) Je ne supporte pas la violence à la télévision, je préfère les films sentimentaux.
B) Je finis toujours par saboter ce que je pourrai facilement réussir.
H) J’aime la réflexion abstraite.
E) J’aime la vie et ses plaisirs.
I) Les critiques me vexent.
D) Je me sens appelé à protéger la veuve et l’orphelin.
G) Amour avec un grand A est le maître-mot de ma vie.
B) Je porte les soucis et les souffrances des autres.
C) Je ne trouve pas de temps pour prier ou réfléchir car je suis trop occupé.
H) Dans l’action, je me contrôle toujours. J’agis avec calme.
D) Parfois j’aime le conflit pour le conflit.
E) Je fais tout pour ne pas m’ennuyer.
I) Je fais parfois un drame pour peu de choses.
A) Ce que je préfère ? Ne rien faire.
F) La morale est une valeur importante pour moi.
E) Je ne supporte pas que l’on me fasse la morale.
D) J’aime la franchise, le ton direct, les relations musclées.
F) Ma chambre est toujours bien rangée.
C) Je me sens jeune et dynamique.
A) On dit de moi que je suis gentil et bon.
G) Je n’aime pas sentir que ceux que j’aime n’aient pas besoin de moi.
H) J’aime la solitude, la méditation.
B) J’ai toujours tendance à me justifier.
I) Il m’arrive de m’habiller de manière bizarre.
C) Je suis satisfait de ce que je fais et par l’image que je donne de moi.
F) L’humour est parfois un manque de respect.
A) Je suis plutôt du genre têtu.
B) J’ai des problèmes avec la nourriture.
G) J’aime qu’on ait besoin de moi.
I) J’ai beaucoup d’imagination.
D) Je ne supporte pas la faiblesse chez moi et chez les autres.
H) J’aime comprendre avant d’agir, même si je n’agis pas souvent.
E) J’aime aider les autres à condition que cela ne m’engage pas à long terme.
C) j’aimerais être le meilleur dans ce que j’entreprends.
F) Je me culpabilise de me détendre ou de m’adonner à des activités futiles.
I) J’ai tendance à tout voir en noir.
E) Je ris de tout.
H) Je suis économe, parfois avare.
D) Je suis un bosseur. Je suis tenté de croire que les autres sont des paresseux.
B) Quand je rentre dans un magasin, il arrive très souvent que je ne me décide pas à acheter ce que je désirais.
A) Je n’aime pas les difficultés et tout ce qui demande un effort en général.
G) Je suis d’accord pour dire qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir.
D) Quand je ne suis pas occupé, j’ai tendance à déprimer.
A) Je préfère dire que je suis d’accord avec quelqu’un plutôt que de me disputer.
F) Je fais souvent la leçon aux autres.
H) Si j’en avais les moyens, je passerais bien ma vie à étudier.
C) J’aime les compliments sur ma famille ou mon travail.
G) Je me fais du souci pour le bien-être de mes proches.
B) J’ai tendance, soit à remettre au lendemain, soit à foncer tête baissée.
I) J’ai un tempérament d’artiste.
E) Je n’aime pas ce qui est répétitif.
G) Je supporte difficilement la solitude.
B) Je doute beaucoup de moi.
A) Je ne me connais pas d’ennemi, je suis facile à vivre.
C) Je suis envieux de la réussite des autres.
F) Je cherche la perfection en moi et dans les autres.
I) Je me sens très vulnérable sur le plan émotionnel. Je suis hypersensible.
E) Je lis plusieurs livres à la fois.
H) J’aime qu’on respecte mon intimité, je déteste les gens collants.
D) Je suis un dur au cœur tendre.
F) J’ai très souvent raison.
E) Je tiens à ma liberté et à mon indépendance.
G) Penser que quelqu’un ne m’aime pas m’est insupportable.
H) Je suis timide et réservé.
C) J’ai plutôt confiance en moi.
A) Je suis le confident de beaucoup de monde.
B) Je suis fidèle en amitié comme dans le travail.
I) Je suis un intuitif.
D) Je suis indépendant et combatif.
C’est fini ! Maintenant, tu comptes les lettres entourées, et tu cherches celles qui reviennent le plus :
A :
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D :
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G :
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B :
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E :
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H :
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C :
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F :
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I
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Lettre : Saint / Tempérament
Devise, Peur / Péché à combattre
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Portrait
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Résolution à prendre
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A : Antoine de Padoue / Médiateur
« A quoi bon ? »,
Les conflits / La paresse
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Même si, une fois l’an, tu piques une grosse colère et parais entêté, tu es un peu la bonne poire facile à vivre et dont les autres profitent largement. Doux, réceptif, conciliant, confident-né, tu es tout adapté au désir de l’autre. Attention cependant : la vraie paix n’est pas toujours l’absence de conflits.
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Je renonce à rester passif face à ma propre vie. Je me construis un avenir valable, et pour cela, je me fixe et respecte des échéances.
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B : Catherine de Sienne / Loyal
« J’appartiens donc je suis »,
Le regard des autres / La peur
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Tu te retrouves un peu dans tous les types de tempéraments et ne sais pas au fond vraiment qui tu es. Tu manques de confiance en toi, ou, au contraire, prends de gros risques pour surmonter ta peur. Loyal, aimable, digne de confiance, tu aimes t’appuyer sur un groupe, familial, social, religieux, dont tu te sens responsable. Attention à tes possibles tendances anorexiques ou boulimiques ; ne te prends pas toujours pour une victime.
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Je renonce à me sentir battu d’avance et à communiquer mon anxiété aux autres. J’affirme que je suis une personne indépendante et capable.
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C : Don Jean Bosco / Battant
« Je réussis donc je suis »,
L’échec / Le mensonge
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Tu t’investis à fond dans la course à la réussite, et même pour dire ta foi. Jeune et dynamique, tu es autonome, optimiste, fonceur, productif, pratique. Attention cependant à la frime, à l’agressivité, au goût excessif de la compétition et à la fuite de la vie intérieure. Tu vaux plus que la grosse moto que tu rêves d’acheter.
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Je renonce à vouloir impressionner les autres avec mes performances. Je m’accepte tel que je suis et cultive mon authenticité.
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D : François de Sales, Vincent de Paul / Chef
« Je suis fort, donc je suis »,
Être dépendant / La violence
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La force, le pouvoir et l’audace sont plutôt des caractéristiques masculines, et les femmes de ce tempérament ne sont pas toujours comprises. Direct, positif, combatif, sûr de toi, tu assumes avec autorité commandement, prise de décision, protection des faibles. Individualiste, exigeant, prompt à prendre les autres en défaut, tu redoutes toujours d’être manipulé et tu aimes tout contrôler.
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J’accepte d’avoir des sentiments affectueux, un regard bienveillant et des attentions délicates. Je renonce à ma peur d’être sensible, vulnérable et faible.
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E : Thérèse de l’Enfant Jésus, François d’Assise / Epicurien
« J’éprouve du plaisir, donc je suis »
La souffrance / La négligence
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Tu aimes la vie, les autres, les projets stimulants. Tu t’intéresses à tout mais ne va au bout de rien. Tu passes de l’envie de t’engager à un désir de liberté et d’indépendance. Sorte de clown triste, tu fuis la souffrance. Charmeur, plein d’humour, rapide, imaginatif, productif, tu peux vite devenir narcissique, possessif, impulsif, dispersé.
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Je mène mes projets jusqu’au bout, en m’imposant une discipline personnelle et en m’organisant mieux. Je renonce à vouloir que chaque instant soit excitant.
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F : Ignace de Loyola / Légaliste
« Je suis en règle, donc j’existe »,
Être pris en faute / L’orgueil
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Tu as le sens de la justice et de la vérité. Loyal, consciencieux, organisé, efficace, tu es une perle dans une entreprise ou une communauté : on peut te confier des responsabilité en toute confiance. Ne prends quand même pas tout au sérieux, même l’humour. Attention au perfectionnisme : la recherche de la perfection peut être un obstacle à la sainteté !
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Je renonce à imposer aux autres et à moi-même des idéaux inatteignables. J’affirme que la vie est belle et qu’elle est source de plaisir.
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G : mère Teresa / Altruiste
« J’aime, donc je suis »,
Être abandonné / La jalousie
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Amour est le maître mot de ta vie. Traditionnellement, la société a davantage encouragé les qualités de ce tempérament chez les femmes que chez les hommes. Sensible, généreux, chaleureux, la relation à l’autre est pour toi plus importante que tout. Si tu cherches moins à être aimé qu’à aimer concrètement (aider, compatir, écouter…), tu deviendras l’altruiste véritable.
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Je renonce à forcer les autres à m’aimer en attirant l’attention sur ce que je fais pour eux. Je développe une vie intérieure et des qualités propres.
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H : Jean de la Croix / Penseur
« Je pense donc je suis »,
L’empiètement d’autrui sur ton territoire intérieur / L’avarice
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Enfant, tu t’isolais pour lire ou jouer, genre "petit chimiste". Ce qui compte pour toi, même dans les relations humaines, c’est l’expérience stimulante au plan intellectuel. Timide, critique, avec un humour fin qui peut blesser parfois, tu retiens tout ce que tu lis ou observes, mais retiens aussi tes émotions et souvent ton argent.
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Je renonce à ma peur d’être trompé ou englouti par les autres. J’affirme que je n’ai pas toujours besoin d’absolument tout connaître avant de me décider à agir.
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I : Thérèse d’Avila / Romantique
« Je suis différent, donc je suis »,
La banalité, le quotidien / La tristesse
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A l’adolescence, nous passons presque tous par une phase "I", ce qui ne veut pas dire que celle-ci sera la dominante de notre caractère plus tard. Les autres pourront-ils jamais te comprendre dans ton originalité ? Créatif, intuitif, hyper sensible, capable d’empathie, tu as une sérieuse tendance à la dépression, à la culpabilité, au repliement sur toi.
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Je renonce à cultiver la tristesse. J’affirme que je suis beaucoup plus que mes émotions.
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Antoine de Padoue
Né à Lisbonne, ce contemporain de saint François d'Assise s'appelait en réalité Fernando. De famille noble aux traditions militaires, il entra tout jeune chez les Chanoines Réguliers de Saint Augustin à Coïmbra où il fut ordonné prêtre. En 1220, quand les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc au Portugal, il entra chez les Frères Mineurs et prit le prénom d'Antoine. Il désirait lui aussi aller au Maroc afin d'y mourir martyr. Tombé malade pendant le voyage, il dut rentrer en Europe. En 1221, il est à Assise au chapitre de l'Ordre et ses frères découvrent alors ses talents de prédicateur et de théologien. Ayant remplacé "au pied levé" un prédicateur empêché, il étonne ses frères qui, désormais, l'envoient prêcher plutôt que de balayer. Avec la permission de saint François, il enseigne à Bologne, Toulouse, Montpellier et Limoges. A Brive-la-Gaillarde, on conserve même le souvenir des grottes où il se retira quelque temps dans la prière solitaire. C'est aussi dans cette ville qu'il retrouva miraculeusement un manuscrit dérobé, y gagnant du même coup sa spécialité posthume pour lui faire retrouver les objets perdus. En 1229, il est élu provincial de l'Italie du Nord. La fin de sa vie est dominée par la prédication où il excelle. Il se trouve à Padoue pour prêcher le Carême en 1231. C'est là qu'il meurt d'épuisement à 36 ans, dans cette ville qui le vénère et qui lui donne son deuxième nom, saint Antoine de Padoue. Il est "Docteur de l'Eglise", mais la piété populaire préfère en lui l'intercesseur efficace.
Catherine de Sienne (+1380)
Catherine, benjamine d'une famille très nombreuse (24 frères et sœurs) entend très jeune l'appel à se consacrer à Dieu. A seize ans, elle devient tertiaire dominicaine, tout en vivant sa vie d'austérité et de prière au milieu de sa famille. Elle fait vœu de virginité, mais le petit groupe des amis qui l'écoutent et la soutiennent (les Caterini) l'appelle "maman". Ascèse et oraison la font vivre en étroite union avec la Christ, tout en se préoccupant des réalités de la vie. Elle vient en aide aux pauvres et aux malades de Sienne, elle écrit aux grands de son temps. Son principal souci est l'unité de l'Eglise. Sans complexe, elle écrit au Pape, alors en Avignon, une lettre brûlante où elle le presse de revenir à Rome. Elle ira même le chercher. Lorsque la chrétienté occidentale sera divisée entre plusieurs papes, elle soutiendra Urbain VI et déploiera des trésors d'activité et de diplomatie pour rassembler l'Eglise autour de lui. Elle prend aussi partie dans les luttes où s'affrontent les villes italiennes. Elle, la recluse de Sienne, elle voyage inlassablement comme médiatrice dans le nord de l'Italie et le sud de la France. Pourtant cette activité débordante n'est pas le tout de sainte Catherine. Ce n'est que la face apparente d'une intense vie mystique, avec des extases durant lesquelles ses disciples, émerveillés, copient les prières qui s'échappent de ses lèvres. Son "Dialogue", qui est aussi un des classiques de la langue italienne, retrace ces entretiens enflammés avec le Christ., qu'elle rejoignit à 33 ans, dans la vision béatifique. Elle a été proclamée docteur de l'Eglise en 1970.
Jean Bosco (+1888)
C'était un fils de pauvres paysans piémontais. Adolescent, il joue à l'acrobate pour distraire sainement les garnements de son village. Devenu prêtre à force de sacrifices, il se dévoue aux jeunes ouvriers de Turin abandonnés à eux-mêmes. Il crée pour eux un centre de loisirs, un patronage, puis un centre d'accueil, puis des ateliers. Rien de tout cela n'était planifié à l'avance, mais ce sont les besoins immenses qui le pressent. Jamais il ne refuse d'accueillir un jeune, même si la maison est petite, même si l'argent manque. Plutôt que de refuser, il multipliera les châtaignes comme son maître multipliait les pains en Palestine. Sa confiance absolue en la Providence n'est jamais déçue. Ses "enfants" seront bientôt des centaines et tous se feraient couper en morceaux pour Don Bosco. Sa mère, Maman Marguerite, vient s'installer près de lui et jusqu'à sa mort, elle leur cuira la polenta et ravaudra leurs vêtements. Très marqué par la spiritualité de saint François de Sales, Jean Bosco invente une éducation par la douceur, la confiance et l'amour. Pour ses garçons, il fonde l'Oratoire, l'Oeuvre, qui sera à l'origine de la congrégation des prêtres salésiens. Pour les filles, il fonde la congrégation de Marie-Auxiliatrice. Don Bosco mourra, épuisé, en butte à l'hostilité de son évêque qui ne le comprend pas, mais entouré de ses disciples.
François de Sales (+1622)
Fils d'une noble famille savoyarde restée catholique en pays calviniste, il était destiné à un brillante carrière juridique. Son père l'envoie étudier à Paris. Mais il y découvre la théologie et les problèmes de la prédestination, soulevés par les calvinistes. Scrupuleux, il se croit prédestiné à être damné. Le désespoir le submerge jusqu'au jour où il découvre le "souvenez-vous", la prière mariale attribuée à saint Bernard. Il retrouve la paix et ce sera l'un des grands messages de sa vie quand il pacifiera sainte Jeanne de Chantal, puis quand il écrira son "Introduction à la vie dévote". Prêtre, puis évêque de Genève, il réside à Annecy, car Genève est la "Rome" des calvinistes. Il fréquente les plus grands esprits catholiques de l'époque, soutient la réforme des carmels de sainte Thérèse d'Avila, la fondation de l'Oratoire par saint Philippe Néri. Lui-même fonde l'Ordre des Visitandines pour mettre la vie religieuse à la portée des femmes de faible santé. Son "introduction à la vie dévote" est un ouvrage qui s'adresse à chaque baptisé. Il y rappelle tout laïc peut se sanctifier en faisant joyeusement son devoir d'état, en lequel s'exprime la volonté de Dieu. Il est le patron des journalistes car il écrivit de nombreuses feuilles imprimées qui sont des "gazettes" pour s'adresser aux calvinistes qu'il ne peut rencontrer.
Thérèse de l’Enfant Jésus (+1897)
Thérèse Martin est la cinquième et dernière fille d'une famille chrétienne où elle grandit "entourée d'amour." Elle a 4 ans quand la mort de sa mère introduit une brisure dans sa vie. Le père et la quintette de ses filles s'installent alors à Lisieux pour se rapprocher d'une partie de sa famille. Deuxième drame qui ébranle Thérèse : sa sœur Pauline puis sa sœur Marie entrent au Carmel. La nuit de Noël, par une grâce puissante, elle retrouver le joyeux équilibre de son enfance et s'élance, dans "une course de géant", vers le Dieu-Amour qui l'a saisie. Non sans démarche, allant intrépidement jusqu'à Rome se jeter aux pieds du pape, elle obtient d'entrer au Carmel à quinze ans, le 9 avril 1888. Avec une fidélité héroïque, elle y poursuit sa route vers la sainteté. Le Seigneur lui découvre peu à peu sa "petite voie" d'abandon et de confiance audacieuse. Le 9 juin 1895, elle s'offre à l'amour miséricordieux de Dieu. Durant sa longue maladie; la tuberculose, elle est conformée au Christ, dans le mystère de son agonie pour le salut des pécheurs qui n'ont pas la foi. Elle meurt à 24 ans, promettant de faire tomber sur la terre "une pluie de roses" et de passer son ciel à faire du bien sur la terre. Quelques années plus tard, le récit de sa vie, écrit pas obéissance, connaît un succès populaire époustouflant et de nombreux témoignages de grâces obtenues par son intercession affluent au monastère. Proclamée patronne des missions de l'Eglise universelle, est docteur de l'Eglise en 1997.
Ignace de Loyola (+1556)
Né en Espagne d'une noble famille, benjamin de treize enfants, Ignace est d'abord page à la cour puis chevalier rêvant d'exploits. En 1521, les Français assiègent Pampelune. Ignace s'illustre parmi les défenseurs de la ville quand un boulet de canon lui broie la jambe et lui brise sa carrière. Il rentre au château familial sur un brancard. Ayant épuisé les récits de chevalerie, il entame la vie des saints. C'est la conversion, totale, brutale. Dès qu'il peut marcher, il se rend dans une grotte à Manrèse, non loin de l'abbaye bénédictine de Montserrat. Il y découvrira sa vocation propre : non la contemplation, mais le service de Dieu parmi les hommes. C'est là qu'il rédige ses "Exercices spirituels" où il consigne ses expériences spirituelles. Après un pèlerinage en Terre Sainte, il commence ses études de théologie à Paris. Il partage sa chambre avec un jeune étudiant : saint François Xavier et le contact n'est pas toujours facile. Quelque temps plus tard, le 15 août 1534, l'étudiant attardé de 43 ans et ses jeunes amis étudiants font à Montmartre, le vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance et fonde ainsi la "Compagnie de Jésus". Douze ans plus tard, ils feront profession solennelle à Rome "pour la plus grande gloire de Dieu." A Paris, existe encore le collège Montaigu où il logeait, actuellement collège Sainte Barbe. Rue Valette - 75005. La chapelle des vœux est actuellement désaffectée.
mère Teresa (1910-1997)
Agnès Bojaxhiu est née en Albanie et rêvait des missions étrangères. A l'adolescence, elle choisit le couvent. Elle y reste vingt ans, enseignant l'histoire et la géographie dans un établissement huppé de Calcutta. Une nuit, dans un train, elle entend une voix : "Quitte ton couvent, va vivre avec les plus pauvres." Dans l'incompréhension générale, elle délaisse son poste de directrice d'école pour s'installer seule dans les bidonvilles. En 1949, les sœurs étaient trois. A sa mort, le 5 septembre 1997, son ordre est présent dans plus de cent pays. Parmi les pauvres d'entre les pauvres, 50.000 morts ont reçu grâce à elle, l'amour et l'affection des derniers instants, "aucun d'eux n'est mort désespéré". "Ce que nous faisons à ces gens là, c'est à Jésus que nous le faisons, la religion chrétienne apporte l'amour du Christ, et le message de son amour, est le seul message qui puisse conduire à la paix. Non seulement ici, mais dans le monde entier. L'amour est la seule chose qui compte, c'est pour cela qu'il faut se pardonner les uns les autres". Contre le fatalisme, elle agissait pour changer les choses, nourrissant chaque année 500.000 familles, accueillant 20.000 enfants dans les écoles, soignant 90.000 lépreux etc... Elle reçu le prix Nobel de la paix en 1979. Jean-Paul II l’a béatifiée le 19 octobre2003.
Jean de la Croix (+1591)
Juan est né en Vieille-Castille dans une famille pauvre. Il est très jeune quand meurt son père. Sa mère doit se louer comme nourrice. Lui-même, pour payer ses études, travaille comme infirmier à l'hôpital de la ville. A 21 ans, il décide d'entrer chez les Pères Carmes et ses supérieurs l'envoient à l'Université de Salamanque. Il aspire à retrouver la règle primitive de l'Ordre, faite d'austérité et de prière, mais il n'essuie que des refus. Devenu prêtre, il songe à changer d'Ordre religieux, quand Dieu lui fait rencontrer sainte Thérèse d'Avila. Avec elle, il réalisera cette réforme dans une vie toute faite d'absolu. Il devint ainsi, auprès de ses frères, un signe de contradiction. On l'emprisonne neuf mois à Tolède, menottes aux mains, dans un cachot. Et, de son âme dépouillée de tout appui humain, jaillira le " Cantique spirituel ". Il finit par s'enfuir et il est recueilli par des carmélites déchaussées. Commence alors pour Jean de la Croix, une période d'activité rayonnante, ouvrant à tous, carmes et carmélites, gens du peuple et universitaires, l'étroit sentier de la parfaite docilité à l'Esprit-Saint. De retour en Castille, il exerce de lourdes responsabilité, tout en désirant la parfaite ressemblance d'amour avec son Seigneur crucifié. Démis de toute charge, malade, calomnié, enfin se déchire la "toile de cette vie", il entre dans la vision de Dieu et va chanter son Cantique spirituel. "A la fin du jour, c'est sur l'amour qu'on vous examinera." (St Jean de la Croix - Maxime 80)
Thérèse d’Avila. (+1582)
Née dans une noble famille d'Avila en Castille, elle entre à 20 ans au Carmel. Elle se rend compte que les pratiques religieuses de cet Ordre se sont dégradées et elle veut le réformer pour le faire revenir à la Règle primitive, malgré bien des résistances. Elle fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expériences mystiques très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui même mystique. Elle nous a laissé des écrits de haute spiritualité, en particulier « Le château intérieur de l'âme » qui est une extraordinaire méthode de prière et d'oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l'oraison contemplative. Paul VI la proclame Docteur de l'Eglise en 1970. « Qu'il est admirable de songer que Celui dont la grandeur emplirait mille mondes et beaucoup plus, s'enferme ainsi en nous qui sommes une si petite chose ! » (in Chemins de la Perfection)
Merci à Raphaël pour ce travail aveyronnais !