Ce que dit votre compagnon est probablement vrai, même s’il conviendrait d’examiner en détail la situation avec le curé de votre paroisse.
L’Eglise catholique est très ambitieuse pour l’homme et la femme qui la sollicitent en vue de célébrer leur union. Si ambitieuse même que beaucoup la jugent trop exigeante et considèrent qu’elle devrait s’adapter à l’évolution des moeurs en admettant de célébrer le remariage de divorcés. On peut le penser, mais il faut reconnaître que cette exigence remonte à Jésus lui-même. Il a une si haute idée du mariage que même ses disciples, au dire de l’évangéliste qui note avec humour leur réaction, ne peuvent s’empêcher de dire : "Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il n’y a pas intérêt à se marier !" (Mt 19,10)
En l’état actuel de son droit et de sa théologie des sacrements, l’Eglise catholique estime que le divorce civil, prononcé entre deux conjoints baptisés dont le mariage avait été validement célébré à l’église, ne met pas fin au sacrement de mariage scellé pour la vie. Un prêtre n’a donc pas le droit de célébrer un deuxième mariage religieux tant que la mort du conjoint séparé n’a pas mis fin à cette première union.