Comme chrétiens, on a parfois l’impression d’être des extra-terrestres dans le monde du XXI° siècle : les progrès de la science bouleversent notre monde pour le meilleur, ou pour le pire. Les avancées technologiques, les découvertes médicales nous réjouissent. Les quelques centaines de migrants qui arrivent d’Afrique nous effraient, relayées en boucle des médias décérébrant, alors que les migrations ne sont pas un phénomène récent. Les manipulations génétiques, les trafics d’organes, ou les revendications sociétales pour démocratiser le « droit à l’enfant » va conduire notre législateur à rembourser des Procréations Médicalement assistées, sans père et, bientôt sans doute, la location de ventres pour des grossesses par procuration.
Refuser et dénoncer les décisions honteuses de l’Europe capable de laisser se noyer des migrants presque en direct, devant nos caméras, est un devoir. S’opposer à la PMA ou la GPA nous range d’emblée dans le camp des réactionnaires, des obscurantistes, des homophobes. Notre foi chrétienne ne nous enferme pas dans une opposition de principe à tout progrès, ou bien aux régulations migratoires nécessaires. Mais, au nom d’une certaine idée de l’Homme, nous sommes obligés de réfléchir pour défendre la dignité de la personne humaine qui n’est ni une marchandise, ni un bien négociable, encore moins un numéro pour un quota.
Encore une fois, la majorité bien-pensante aura sans doute le dernier mot, face au bon sens, face à la nature, et face aux droits des enfants, des exilés, des réfugiés.
S’opposer aux crimes contre l’Humanité envers des migrants en péril en Méditerranée, qui sont condamnés à mort par nos politiques xénophobes est un devoir d’humanité. L’évangile nous le demande. Quand les migrants sont déjà embarqués sur leur radeaux de fortune, il est trop tard pour s'en laver les mains ! C'est avant qu'il faut agir, c'est auprès des pays de départ des migrants qu'il faut trouver une politique préventive et dissuasive !
On peut avoir peur de l’étranger ou des dérives eugénistes de certaines décisions en vogue. Pourtant, la joie de l’Evangile nous est offerte. Le Christ nous ouvre encore des chemins d’espérance ! Tout homme, tout l'Homme doit toujours nous inspirer et nous conduire à une attitude de respect et de bienveillance : homosexuel ou hétérosexuel, voisin connu ou étranger dérangeant, enfant à naître ou personne en fin de vie ! C'est ainsi, au nom de l'Evangile : une certaine idée de l'Homme.