1. Les divorcés peuvent ils communier ?
Beaucoup de gens pensent que le divorce est interdit par l'Église. Ce n'est pas le divorce qui est interdit, mais le remariage à l'église. En effet le divorce civil n'annule pas le mariage religieux. Dans certains cas, le divorce est le moindre mal, mais il ne permet pas le remariage religieux, à mois de procéder à une enquête en reconnaissance éventuelle de nullité de mariage, quand les conditions du premier mariage ont été troubles.
Les divorcés peuvent donc communier s'ils ne sont pas remariés et s'ils ne vivent pas en concubinage.
2. Pourquoi l'Église demande-telle aux divorcés remariés de ne pas communier?
Des personnes divorcées remariées ou vivant en concubinage souffrent de ne pas pouvoir communier. Elles se sentent exclues, rejetées par l'Église et sont conduites parfois à ne plus participer à la messe. Si l'Église demande aux divorcés remariés de ne pas participer au don eucharistique, c'est parce que leur vie (en rupture d'alliance) n'est pas en pleine cohérence avec lui (sacrement de l'alliance nouvelle). Certaines personnes communient sans se poser de question, tant le divorce est devenu banal.
Même si on ne communie pas, la messe garde sa valeur, la participation à la messe n'est pas sans fruit. Elle nous fait participer par notre baptême au sacrifice du Christ et à l'offrande du sacrifice de toute l'Église. Elle nous permet aussi de recevoir la Parole de Dieu et de nous en imprégner. St Louis, qui participait à la messe chaque jour, ne communiait que quelquefois par an, comme c'était la pratique de l'Église jusqu'à St Pie X. La valeur de la communion spirituelle, la communion de désir, doit être remise à l’honneur.
3. Pourquoi l'Église demande-t-elle à ceux qui ont épousé un divorcé de ne pas communier ?
Beaucoup de personnes, qui ont épousé un divorcé, ne comprennent pas pourquoi elles ne peuvent pas communier. N'étant pas divorcé elle même, elles ont l'impression qu'on leur fait porter la "faute" de leur conjoint, qu'elles sont "puni" sans qu'il y ait faute de leur part.
On ne peut pas communier parce que l'on vit avec quelqu'un qui est déjà marié devant Dieu, même s'il est divorcé civilement. Pour ce genre de problème douloureux, il est nécessaire d'avoir un dialogue personnel avec un prêtre.
4. Les divorcés remariés sont-ils excommuniés ?
Leur situation dans l'Église est très différente de celle des personnes qui sont excommuniés. Ils peuvent avoir certaines responsabilités dans l'Église (catéchèse...) et avoir un rôle dans des célébrations (faire des lectures, animer des chants). Ils peuvent être parrain et marraine, avoir des obsèques religieuses. La situation des divorcés remariés n'est donc pas un rejet par l'Église, mais une participation incomplète à la vie de l'Église.
Les personnes divorcées-remariées ont une mission importante à remplir dans les communautés chrétiennes : par leur abstinence eucharistique consentie et assumée, permettre à ceux qui communient de prendre conscience de la grandeur, de l’importance de cet acte si important pour un chrétien. Qu’il est douloureux de constater la désinvolture de beaucoup de chrétiens qui viennent communier sans poser un réel acte de foi !
5. Pourquoi les concubins ne peuvent pas communier ?
C’est une question que beaucoup de chrétiens se posent, ou devraient se poser, et qui concerne beaucoup de monde.
Mais alors qu’est-ce qui empêche les concubins, ou tous ceux qui vivent une relation de couple sans être mariés de communier au Corps du Christ ? En effet, c’est bien d’un empêchement qu’il s’agit. Car le baptême a fait entrer le chrétien dans une vie d’alliance avec le Christ dans l’Eglise. Pour les chrétiens qui veulent fonder une famille, cette alliance est normalement scellée entre un homme et une femme par le sacrement de mariage et nourrie et fortifiée par l’Eucharistie, le grand Sacrement de l’Alliance.
Dans le cas du concubinage, il y a un manque l’alliance du sacrement de mariage. Dans le cas d'une nouvelle relation de couple après un divorce, le lien sacramentel lié au mariage a été rompu. Cela nous aide à réaliser à la fois la grandeur du sacrement de mariage et du sacrement de l’Eucharistie.
Quoi qu’il en soit, chaque situation est singulière et particulière, souvent douloureuse quand on a dû affronter une rupture ou quand le conjoint ne partage pas la même foi. Chaque acte, chaque démarche religieuse liée à l’eucharistie doit être posé en son âme et conscience, et non par habitude ou par facilité.
Article inspiré de http://www.fiancailles.org/