Les attentats, se suivent et finalement se ressemblent tous : quelques hommes intégrés dans la société occidentale, ou embrigadés dans une idéologie écervelée, invincibles car souvent indétectables, sont capables de semer la mort parmi nous, sans sommation, sans prévenir, simplement parce qu'ils pensent rendre justice à des opprimés.
Parce que évidemment, la religion n'a rien à voir là-dedans ... Parce que les terroristes tuent aveuglément des enfants, des femmes, des hommes, musulmans ou chrétiens, français ou pas... Ce n'est pas une guerre de religion mais une guerre de civilisation. Bien pire, il s'agit sans doute d'une guerre de décolonisation.
Les innocents qui tombent, victimes d'un terrorisme qui semble, vu d'ici, motivé par des raisons religieuses, opposition radicale à la décadence occidentale, n'est-elle pas, chez ces fanatiques issus de nos quartiers, de nos banlieues, plus une réponse enragée et désespérée à l'injustice que les pays occidentaux, l'ONU en tête, entretiennent dans nombre de régions du monde ?
Nous sommes les responsables de ces massacres. Nos dirigeants et nos instances internationales sont motivés par le profit, pour garder la main-mise sur les pays les plus pauvres. Daesch n'est-il pas le bébé des Etats-Unis ? La colonisation israëlienne, soutenue par l'ONU, le peuple palestinien enfermé dans un camp de concentration à ciel ouvert, l'exploitation désordonnée et odieuse des ressources naturelles, les compromissions politiques avec des dirigeants africains qui tomberaient sans soutien occidental. Tout cela, et bien d'autres dossiers sont à la charge de nos pays. Nous sommes complices !
Entre renverser un dictateur en Lybie, un régime inconvenant en Egypte par des interventions militaires extérieures en créant le chaos dans ces pays, ou bien arrêter de soutenir des régimes opprimant les peuples, il y a de la marge !
Depuis des décennies, nous engendrons le radicalisme mondialisé, et la mondialisation de l'information suscite même au milieu de nous, des hommes qui sont révoltés par ces injustices dont nous nous rendons complices, ou coupables. Ils se lèvent et frappent en désespérés ceux qui croisent leur chemin. Leur révolte contre l'injustice et contre leur propre pays ne doit-elle pas être entendue et analysée avec recul et discernement par delà l'émotion et la révolte de l'odieuse réalité qui nous déchire le coeur aujourd'hui ?
La stratégie guerrière est illusoire face à un ennemi invisible. La vraie question consiste davantage à faire un examen de conscience sur nos politiques étrangères et nos compromissions intolérables. Mais est-ce pour demain ...? après-demain ? ou jamais ...