Voilà bien une question embarrassante. Il m’arrive souvent de la poser aux personnes que je rencontre ou avec qui je corresponds. Beaucoup risquent une réponse catégorique oscillant entre un OUI ferme ou un NON catégorique. Les motivations sont d’ailleurs très diverses : « Je suis en bonne santé, j’ai tout ce qu’il me faut… J’ai un boulot qui me plaît... Je suis bien entouré, aimé, je suis bien dans ma peau... L’argent ne fait pas le bonheur, mais je n’aimerais pas être pauvre… »
A l’heure des vides greniers, des foires aux vins, bientôt les catalogues de jouets pour Noël dans nos boites à lettres, pourrions nous imaginer en quoi notre foi est un chemin de bonheur ? « La joie de l’Evangile remplit le cœur et la vie de ceux qui rencontrent Jésus » (premiers mots de l’exhortation du pape parue en nov. 2013) Le pape François a-t-il raison ? Est-ce vrai ou pas ?
Si je suis chrétien, ai-je fait l’expérience de cette joie ? En quoi cette joie, au-delà des aléas, des épreuves de l’existence demeure un ancrage solide dans ma vie, me permettant de faire l’expérience d’être rassasiés, comblés, de ne manquer de rien ! Réfléchissons pour de vrai : nous allons gaver nos enfants avec des activités sportives, éducatives, acheter pour eux des jeux, les aider à devenir bons en maths ou champion de tennis… Nous allons nous avachir devant des émissions de télé stupides, lire des livres ou des revues « people » qui seront un bon lavage de cerveau. En fin de compte, que restera-t-il pour construire un BONHEUR DURABLE ? Une grande mystique, Thérèse d’Avila, nous invite à retenir l’essentiel : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante. Tout passe, Dieu ne change pas. La patience triomphe de tout. Celui qui possède Dieu ne manque de Dieu : Dieu seul suffit »