« Tant qu’y a de la vie, y a de l’espoir ! » Qui n’a jamais dit ou entendu ce vieil adage ?
La difficulté survient quand la vie est noyée sous les difficultés quotidiennes, quand la vie est
blessée par la souffrance et la maladie, quand la vie est enfermée dans une solitude trop pesante. Où se cache l’espoir ? C’est le dégoût, c’est la peur, c’est…
l’anéantissement.
On s’imagine souvent que les chrétiens, les prêtres, les catéchistes, les cathos sont des gens
hors-normes, parfaits, surdoués, qui n’ont aucun doute, et sont au dessus de toutes les bassesses humaines ! C’est évidemment tout le contraire ! Tous ceux qui ont suivi Jésus étaient
des pauvres types, des femmes publiques, des estropiés de la vie. Et c’est tant mieux ! Désespérer de notre condition humaine ? Sûrement pas puisque justement, c’est Jésus ressuscité
qui ouvre des perspectives à nos pauvres vies enfermées dans nos misères ! Si tu es un « pauvre de Dieu » alors il s’invite à ta table, tel un disciple d’Emmaüs
anéanti par le découragement.
Au fond de ce désespoir, l’espérance peut-elle naître ? Au cœur de la souffrance, quel chemin emprunter ? La lumière peut-elle percer ? La nuit de la croix, de la peur, aura-t-elle le dernier
mot ?
Dans l’Eglise marquée par la pauvreté de ses membres, Dieu s’invite. Les gens purs qui montrent du
doigt et condamnent, sont-il tous irréprochables ?
L’espérance du chrétien est fondée sur la foi au Ressuscité. Au matin de Pâques, cette espérance folle
a surgi du tombeau : « Christ est ressuscité ! ». Depuis lors, le croyant sait que
l’espérance naît sur les cendres des espoirs brûlés. Voilà notre espérance : Dieu accueille les malades et les pécheurs. Des cendres de nos hontes et de nos fragilités surgit un véritable chemin
de vie : c’est le chemin de la Joyeuse Espérance. Alors, jour après jour, chaque matin devient matin de Pâques.