Qu’il s’agisse du signe de la croix, de la flamme du cierge pascal ou de l’eau pour la bénédiction du corps, les rites qui ponctuent la célébration des obsèques à l’église sont autant de rappels du baptême. A priori, on ne voit donc pas bien l’intérêt qu’il y aurait à célébrer des obsèques religieuses pour quelqu’un - sauf s’il s’agit d’un enfant que les parents n’avaient pas encore eu le temps de faire baptiser - qui n’aurait pas été baptisé et qui n’aurait franchement jamais manifesté le désir de l’être. "Faire passer le défunt par l’église" rassurerait peut-être certains de ses proches, mais ne serait probablement pas très respectueux de la personne si, de son vivant, elle n’y entrait jamais ! Il en va à la fois de la vérité des signes posés dans l’église et du respect de l’itinéraire de chacun. Mais cela n’interdit pas les chrétiens de prier pour cette personne et de manifester à ses proches de la compassion ! Dans certaines circonstances un peu exceptionnelles (lorsqu’il s’agit d’enfants ou de jeunes et que leurs parents le demandent), il doit être possible d’ouvrir l’église pour un temps de recueillement et de prière, qu’on préparera alors avec le plus grand soin et sans utiliser les éléments du rituel des obsèques trop directement liés au baptême.