Et si ma vie ressemblait à ce frêle rameau ?
Et si ma vie chrétienne trouvait son sens dans ce rameau ?
Cette année, après la pandémie, la guerre en Ukraine qui va laisser des traces dans ce XXI° siècle…
Quand je regarde ce rameau, si je veux donner sens à ce geste qui consiste à prendre un rameau, à en faire un symbole de notre foi et un signe dans nos maisons, je peux me retrouver et donner du sens à ma vie avec le Christ grâce à cette petite branche !
Je suis rameau :
Coupé à l’arbre, je ne me suis pas fait moi-même. Ma vie, je l’ai reçue de mes parents. Je la reçois de Dieu jour après jour. C’est lui, le Seigneur, qui donne la croissance et l’être.
Je suis rameau :
Elevé pour acclamer, pour bénir Celui qui vient au Seigneur. C’est ma foi qui est là : Jésus est mon Sauveur : je le crois, je le dis ! Je le crie ! Hosanna au plus haut des cieux !
Ma vie sans Dieu, c’est le rameau sans foi ! Oui, je respire, je mange, je dors. Mais n’ai-je pas besoin de Dieu pour que ma vie trouve son sens ! Je vis pour chercher, pour m’approcher de Dieu et me laisser approcher par Celui qui vient me sauver.
Je suis rameau :
Déposé sur le chemin pour ouvrir la route à Jésus mon Roi et mon Sauveur, je sui là pour préparer la route au Seigneur : que par ma foi, mon espérance et par mon amour, je débroussaille le chemin afin que Jésus puisse venir habiter au milieu des hommes, surtout quand les folies humaines déshumanisent et font perdre foi en l’humanité …
Je suis rameau :
Ce rameau, il va être accroché au crucifix dans nos maisons. Je resterai vivant, je resterai vivant si je suis greffé à Jésus dans sa passion, sa mort et sa résurrection : C’est la sève du mystère pascal qui me donnera la vie en abondance, la vie éternelle !
Un rameau piétiné, même s’il va sécher, même s’il va jaunir, s’il demeure greffé sur Jésus, il sera comme le grain de blé qui tombe en terre mais qui va porter du fruit ! Je ne pourrai pas échapper à la mort quoi qu’il arrive, mais ma vie aura porté du fruit pour la gloire de Dieu et le Salut du monde.
Je suis rameau :
Seul, déposé là, je ne suis rien, si je ne suis pas tenu par un autre, par les autres ! La pandémie COVID19 et désormais la guerre en Ukraine, nous rappellent notre dépendance les uns par rapport aux autres : Nous sommes tous dépendants dans la contamination, dans les ressources naturelles, comme dans la solidarité et la fraternité humaine.
Nous avons besoin les uns des autres. Nous avons besoin de retrouver le sens de la communauté d’Eglise à laquelle nous appartenons.
Je suis rameau :
Cette branche, elle est faite du même bois que celui de la croix ! Je ne peux prendre et recevoir ce rameau que si j’accepte aussi de prendre ma croix pour suivre Jésus !
Ceux qui acclamaient Jésus « Hosanna ! Hosanna ! », ce sont les mêmes qui ont crié « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Prendre le rameaux, c’est prendre Jésus chez nous, comme Jean au pied de la croix, qui reçois Marie chez lui.
Célébrer la fête des Rameaux, c’est célébrer notre foi en Jésus qui vient nous sauver. Célébrer la fête des Rameaux, c’est célébrer la foi de Dieu en nous. Il donne à notre existence une dignité extraordinaire.
Que cette pandémie, que le confinement dans lequel nous sommes à l’étroit, nous rappelle que Dieu seul est le Maître de la vie et de l’Histoire.
Dans la Passion de Jésus, Dieu nous donne la plus belle preuve de son amour. Que nous sachions vivre cette semaine sainte dans l’unique Espérance que donne Jésus ressuscité.