Si un institut de sondage faisait une enquête pour connaître le pourcentage de français qui veulent être heureux, il est à parier que 100 % des sondés répondraient affirmativement. Les solutions et les chemins pour trouver le bonheur seraient par contre sans doute bien plus variés et discutés.
De nos jours, le bonheur est souvent associé à une forme de plaisir, de jouissance, de bien-être. On souhaite ce bonheur aux nouveaux mariés aux nouveaux parents, à un nouveau retraité, à ses proches avec un brin de muguet. On l’assimile à la chance, à un épanouissement qui permette à la personne de se sentir bien !
Il est à parier que peu de nos contemporains parleraient d’un bonheur spirituel, faute d’expérience d’un vrai bonheur issu de la rencontre avec Dieu. Parmi ceux qui liront ces lignes, qui a déjà vécu une expérience intérieure tellement forte qu’elle a imprimé un désir insatiable de revenir sans cesse à cette source de joie ? Si Dieu existe, il est certainement là pour nous aider, nous soutenir dans l’épreuve, mais certainement pas pour nous montrer le chemin ou nous faire accéder à un bonheur ici-bas. Peut-être dans l’Au-delà éventuellement…
Pourtant si on réfléchit : le bonheur dans le muguet, dans le whisky, dans le sport, dans le bien-manger, ou même dans une relation épanouissante : n’est-ce pas un peu précaire et limité ?
« Le bonheur, cet hôte si discret dont on ne découvre l’existence qu’en recevant son acte de décès… »
Je persiste à croire et j’affirme avec conviction que le vrai bonheur ne se conquiert pas à force de bons choix et de d’actes, même héroïques, mais qu’il se reçoit en cadeau comme une grâce du Ciel : telle une pluie de printemps qui vient rafraîchir le visage de manière inattendue, et qui provoque un sourire contagieux sur les visages alentours !
Confinés, arrêtés, empêchés dans bien des activités, est-ce que notre soif de bonheur a grandi ou bien s’est éteinte durant ces dernières semaines ? Avec le temps qui passe, je crois que nous pourrions aspirer à un bonheur qui nous enveloppe à « l’insu de notre plein-gré » et découvrir qu’il ne s’agit plus d’acquérir le bonheur que de devenir le bonheur que nous désirons, afin qu’il nous possède sans que nous ne puissions jamais le posséder !