Mon Rameau, ma croix, ma vie, ma foi ?
« Pour nous, les Hommes, et pour notre Salut, il descendit du ciel… »
Cette phrase que j’ai choisi de mettre en avant est extraite du credo de Nicée-Constantinople qui fête en cette année jubilaire 2025 son 1700ème anniversaire ! Le credo est un texte qui résume en quelques phrases la foi chrétienne, contestée à l’époque par moultes hérésies.
A la veille d’entrer dans la grande Semaine Sainte, il est ô combien important de s’interroger sur notre Salut. On attribue à Jésus le titre de Sauveur des hommes (et des femmes évidemment !). Jésus-Christ s’est révélé comme le Fils de Dieu capable d’arracher l’humanité à sa funeste destinée : le Mal et la Mort. Or si Jésus et Lui seul nous sauve, comment se fait-il que tant d’hommes et de femme soient si empressés de s’emparer d’un rameau béni, de chercher une médaille ou même une patte de lapin pour être « protégé » du mal ou de tous les mauvais sorts qui pourraient les atteindre ? Un rameau, oui, à condition qu’il nous tourne vers le Sauveur ! Le baptême du petit, oui, à condition de croire au Dieu Sauveur et d’éduquer l’enfant dans cet attachement au Christ !
Les rameaux bénis, une médaille pieuse ou une croix, un peu d’eau bénite, ou une statue de la Ste Vierge ne sont pas mauvais en soi, c’est bien évident ! Au contraire même, ces « sacramentaux » manifestent notre foi et notre désir de laisser à Dieu la place qu’il mérite dans notre vie. Mais aller faire bénir son Rameau dimanche, porter une croix ou placer une sainte Vierge dans sa maison ne peut pas nous sauver : un seul est vraiment Sauveur : c’est le Christ !
Le Christ nous sauve par le mystère pascal que les chrétiens commémorent chaque année entre le jeudi saint (dernier repas de Jésus et lavement des pieds), le vendredi saint (Passion et mort de Jésus), le samedi saint (silence de Dieu et espérance de l’Eglise face aux désespoirs des hommes découragés) et le saint jour de Pâques qui révèle la victoire de l’Amour sur le Mal et la mort !
Le Christ nous sauve, mais pas avec une branche d’arbre ou un morceau de bois transformé en supplice de croix. C’est le Christ qui est notre vie et notre Salut : dans chaque communion, dans toute confession, dans sa Parole de vie à croquer dans la Bible, qui doit inspirer nos pensées et nos actes. Le Dieu Tout-Puissant, Père Créateur a tellement aimé le monde qu’il a envoyé son Fils comme Sauveur des hommes ! Il nous a donné l’Esprit-Saint afin que nous vivions par Lui et pour Lui ! Des objets, même pieux, des animaux, à plus forte raison les plantes et la beauté merveilleuse du monde visible… Toutes ces choses matérielles ne peuvent en aucun cas nous sauver : Ils sont seulement des outils, des instruments qui, bien utilisés, nous aident à accueillir le Salut de Dieu qui nous vient en Jésus-Christ !
Hors de l’Eglise, point de Salut ? Seul le Christ vivant, victorieux de la mort, dont l’amour est plus fort que la haine, est capable de sauver l’Humanité ! Et l’Eglise doit annoncer et servir le Salut de Dieu pour tous les hommes ! Pâques est la manifestation éclatante du Salut en Jésus-Christ : « Il ressuscita le troisième jour conformément aux Ecritures ! »